gendarmerie

La Gendarmerie de Bournezeau (1839-1964)

  • Les bâtiments qui abritaient l’ancienne gendarmerie

    (photo Seguin 2005)

    Après la récente destruction des bâtiments de l’ancienne gendarmerie, il convient d’en retracer l’historique.

    La décision d’installer une gendarmerie à Bournezeau a été prise le 3 février 1839 par le ministre de la guerre. Il s’agissait de mettre sur pied une brigade de gendarmerie à cheval.

    Cela veut-il dire qu’il n’y avait aucune autorité de surveillance depuis la Révolution à Bournezeau ? Nous ne le savons pas exactement. Les registres d’état-civil nous indiquent la présence de plusieurs gendarmes demeurant dans la commune avant 1839. Étaient-ils en fonction à Bournezeau ? Les différentes archives en notre possession ne nous permettent pas de savoir s’il existait une gendarmerie ou un simple bureau de gendarmerie avant 1839…

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  • Plan du bourg de Bournezeau (lavoir, abreuvoir et bascule ont disparu)

    L’installation de la brigade à cheval nécessite de trouver un emplacement approprié. Monsieur Jérôme oyau, alors membre du Conseil municipal et ancien maire de Bournezeau de 1811 à 1815 et de 1844 à 1848, propose de louer un bâtiment qui lui appartient et qui est propre à loger la brigade. Le montant du loyer est fixé à 500 francs par an, prix raisonnable selon le capitaine de gendarmerie.

    Le bail est signé le 1er mars 1839 pour 9 ans. La jouissance des locaux par les gendarmes est prévue à partir du 1er septembre 1839. Cette date constitue l’acte de naissance de l’implantation de la gendarmerie sur notre commune, à un emplacement qui ne bougera pas pendant toute son histoire.

    Voici la description de la gendarmerie dressée lors de la signature du bail de 1839 :

    “5 chambres à feu au rez-de-chaussée, avec grenier au-dessus ; un cabinet avec alcôve ; une petite cave ; une chambre de sûreté ; un bûcher ; un puits ; une latrine ; une cour ; un jardin de 45 toises de longueur sur 9 de largeur (87m x 17m); une écurie dans laquelle il y aura 6 (stalles) de 5 pieds de largeur(1,62m) et au-dessus un magasin à paille ; à côté un beau bâtiment pouvant contenir 30 milliers de foin ; un beau grenier à avoine et une sellerie.”

    Tout semble aller pour le mieux. Mais, après 13 ans d’occupation, l’état de la gendarmerie se dégrade.

    Commence alors à partir de 1852 toute une correspondance entre les protagonistes : le propriétaire, M. Loyau, le préfet de la Vendée, le maire de Bournezeau et le capitaine de gendarmerie de la Vendée.

    La première lettre connue est datée du 29 juin 1852. Le préfet écrit au maire, Charles Daniel-Lacombe, pour lui faire part de l’état déplorable du casernement de la brigade d’après le rapport de la gendarmerie. Il exige des réparations indispensables et des améliorations. Il charge le maire d’en avertir le propriétaire à qui les travaux incombent ou bien de lui trouver un autre local pour y installer les gendarmes.

    M. Loyau est dans l’intention de faire les améliorations, encore faut-il lui dire ce qu’il doit améliorer.

    Le préfet demande alors au capitaine de gendarmerie un descriptif des réparations et améliorations à entreprendre.

    Le 16 août 1852, Jérôme Loyau écrit directement au préfet pour lui indiquer que les travaux demandés impliquent une dépense de 5000 francs, à savoir : établir au-dessus de chaque chambre une autre chambre de mêmes dimensions. Aussi, accepte-t-il d’entreprendre les travaux à la condition qu’une augmentation du loyer lui soit accordée. Le 17 août, le préfet informe le maire de sa décision : il propose une revalorisation du loyer de 100 francs… Au maire d’en avertir le propriétaire. Si ce dernier refuse, le maire devra trouver un autre local. Pour lui mettre davantage de pression, le préfet menace même de transférer la brigade à la Chaize-le-Vicomte.

    M. Loyau a finalement accepté puisqu’un nouveau bail est signé le 10 avril 1854 avec un loyer de 600 francs. Dans la nouvelle description des locaux, il est mentionné 10 chambres “tant au rez-de-chaussée qu’à l’étage”. Les travaux ont donc bien été effectués.

    Il s’engage à en faire d’autres :
    -Aménager un bureau pour le chef de brigade ;
    -Construire une buanderie ;
    -Agrandir et assainir les magasins ;
    -Faire disparaître les lieux d’aisance et en créer d’autres pour chaque sexe ;
    -Agrandir la sellerie ;
    -Faire réparer le plancher du magasin situé au-dessus de l’écurie qui devra être réparée et pavée ;
    -Placer un tuyau de conduite à chaque logement pour les eaux des éviers ;
    -Pratiquer un ruisseau dans la cour.

    Devant l’ampleur de la tâche, Jérôme Loyau demande le 25 juin 1855 une nouvelle augmentation du loyer de 50 francs. Le préfet refuse.En 1861, tous les travaux ne sont pas effectués. Le préfet s’en plaint au maire, M. Sulpice Mallet, et lui demande de contacter M. Loyau pour qu’il achève les travaux, notamment le remplacement de carreaux de carrelage, la réparation de la porte d’entrée de la caserne qui ne peut plus se refermer et la réfection du mur de l’écurie qui donne sur la cour et qui menace de tomber.

  • photo Bernereau 2005

    La gendarmerie vue de la rue

    M. Loyau conteste : les travaux qui sont à sa charge sont faits. Par contre, il indique que c’est une charrette rentrée dans la cour sans précaution qui a brisé la porte d’entrée et que sa réparation ne doit donc pas être à sa charge.

    Malgré ces péripéties et certainement faute de mieux, le préfet demande, le 9 avril 1863, au maire de Bournezeau si M. Loyau est toujours disposé à renouveler le bail aux mêmes conditions.

    Jérôme Loyau accepte mais souhaite une augmentation de 100 francs. Il devra en outre construire un portail à l’entrée principale en remplacement de l’ancien qui tombe en ruine ; paver la sellerie et y ouvrir une fenêtre au sud-ouest ; élever les stalles de l’écurie ; paver le devant de l’écurie et enfin placer l’inscription de “Gendarmerie impériale”. La France est alors sous le régime du Second Empire (1852-1870) avec Napoléon III comme Empereur des Français.

    Dès qu’il prend connaissance de ces exigences, M. Loyau propose un bail de 3 ans dans les mêmes conditions et sans réfections ou bien un bail de 9 ans avec une augmentation de loyer de 100 francs et les travaux énumérés à sa charge.

    Mais voilà que la gendarmerie impériale réclame le 15 septembre 1863 d’autres réparations :

    “Il pleut dans les logements et dans les magasins à fourrage et à avoine. Le propriétaire prétend attendre le bail pour faire ces réparations. Comme l’entretien des toitures est indépendant des réparations stipulées dans le bail, j’ai écrit au propriétaire de vouloir bien faire boucher les gouttières. Je vous prierai, M. le préfet, de lui en donner l’ordre”.


    photo Seguin
    La face sud du bâtiment

    Elle demande également à M. Loyau de boucher une lucarne du magasin à fourrage situé au rez-de-chaussée et qui donne sur la rue “par laquelle un malveillant pourrait incendier le magasin

    Finalement le bail est renouvelé le 2 décembre 1863. Le montant du loyer est fixé à 700 francs par an. M. Loyau devra faire tous les travaux énumérés plus haut.

    Jusqu’en 1868, il ne sera plus question, à notre connaissance, de réparations, ni autres réclamations.

    Il est également à noter que Jérôme Loyau décède le 25 janvier 1866 à l’âge de 90 ans. Le nouveau propriétaire est désormais M. Daniel-Lacombe. Le 21 novembre 1868, la brigade de gendarmerie de Bournezeau écrit au commandant de gendarmerie pour lui signaler un inconvénient majeur : la caserne ne possède ni pompe, ni puits. Aussi les gendarmes doivent-ils se servir à la pompe de la commune qui se trouve non loin de la brigade mais qui sert à toute la population de Bournezeau. Quand, l’été, la pompe ne donne plus la quantité d’eau nécessaire aux particuliers, ceux-ci portent des plaintes sur la consommation faite par la brigade.

    Les gendarmes jugent ces plaintes ridicules mais assurent que M. Daniel-Lacombe est d’accord pour installer une pompe dans la cour si le bail augmente proportionnellement.

    Nous ignorons comment se termine l’affaire. A priori le puits sa été creusé sans augmentation du loyer.

    Nous retrouvons les protagonistes en avril 1872. Daniel-Lacombe accepte le renouvellement du bail pour une durée de 9 ans, avec les travaux qui lui incombent. Il propose un loyer à 1100 francs par an au lieu de 700 francs ! De plus, il refuse une partie des travaux qui lui sont demandés, à savoir : faire une fenêtre dans 3 chambres hautes. Il prétexte qu’elles ont déjà une grande fenêtre et qu’elles ne sont pas malsaines : “Ce serait  inutile et dangereux d’en faire d’autres dans les vieux murs”. Il ajoute qu’elles ouvriraient sur son jardin, “ce qui serait une servitude intolérable”. Il consent néanmoins à élargir la fenêtre d’une petite chambre en y plaçant une nouvelle fenêtre fixe. Il accepte encore de blanchir tous les murs de la caserne et de crépir seulement ceux qui ne le sont pas.


    La gendarmerie vers 1900,à gauche, l’Hôtel de la Cloche d’or

    collection R. Giraudeau

    Il estime le total des travaux à 4000 francs.Prudent, le préfet demande le 12 juillet 1872 à l’architecte du département de se rendre à la caserne de Bournezeau pour faire lui-même l’estimation des travaux.

    Le 14 juillet, l’architecte rend sa copie au préfet : il estime les travaux à 3150 francs.

    Le 28 juillet, tout le monde tombe d’accord : le loyer passe de 700 à 850 francs par an.

    Entre-temps, le 12 juillet, le préfet écrit au maire de Bournezeau pour lui dire qu’il n’est pas informé officiellement de la délocalisation de la caserne. Le maire avait précédemment fait connaître son désir de voir la caserne de Bournezeau maintenue. Il y avait donc à cette époque une volonté politique de délocaliser des gendarmeries. Quoi qu’il en soit elle n’aboutira pas, du moins à Bournezeau.

    Neuf ans plus tard, un nouveau bail est signé entre le préfet et M. Daniel-Lacombe. Le bail annuel est fixé à 1000 francs pour une durée de 9 ans. Il  prend effet le 1er janvier 1882. Le propriétaire doit effectuer diverses réparations, comme placer à l’endroit qui lui sera indiqué une planche portant l’inscription “Gendarmerie Nationale”. Cela faisait pourtant 12 ans que la France était sous la 3ème République… Il s’engage enfin à faire blanchir l’intérieur des bâtiments.

    Un nouveau bail de 12 ans est signé en 1891 avec un loyer de 1200 francs par an. Là encore des travaux sont à faire à la charge de M. Daniel-Lacombe.

    Le 1er janvier 1903 le bail est renouvelé entre le préfet et le nouveau propriétaire, M. Jules Nivault. Il doit avoir une durée de 25 ans. Le loyer est fixé à 1250 francs par an.

    La gendarmerie change de visage à cette période. Les bâtiments contenant les logements sont modifiés. Des caves doivent être creusées sous tout le rez-de-chaussée. Une seule le sera car elle sera envahie par l’eau.

    gendarmerie05.JPG
    De droite à gauche : Le muret de l’abreuvoir, le local de la bascule municipale, et derrière, le toit de la prison

    collection Bernereau

    En 1907, une mesure ministérielle va marquer l’histoire de la gendarmerie de Bournezeau. En effet, le ministre de la guerre prend la décision de permuter la brigade de gendarmerie à cheval de Bournezeau avec la brigade à pied de Ploemeur (Morbihan).

    La municipalité proteste en juillet 1907. La caserne, restaurée en 1903, comporte le confort nécessaire pour une brigade à cheval. Celle à pied nécessite moins d’hommes (1 brigadier et 3 gendarmes)… sans parler de la suppression des chevaux. D’après la municipalité de Bournezeau, le loyer d’une brigade à pied se monte à 900 francs par an alors que le département doit débourser 1250 francs pendant encore 21 ans, d’où une perte d’argent importante pour le département. Rien n’y fait, les chevaux doivent quitter la gendarmerie.

    Un autre événement ponctue l’histoire de la gendarmerie. En 1920, la commune de Bournezeau achète les bâtiments et le jardin de la gendarmerie à M. Rochereau (propriétaire à la suite de M. Nivault). Le prix de la vente s’élève à 30 000 francs, somme que le Conseil municipal juge trop élevée. Cinq ans seront nécessaires pour en payer la totalité.

    La commune prendra possession des lieux le 1er juillet 1920.Cette même année, le 15 octobre, le préfet accorde à la commune 300 francs pour l’aider à payer les travaux de réparations des bâtiments de la caserne.

    Un an plus tard un conflit naît entre le maire, Louis Rouzeau, et le brigadier de la gendarmerie. Nous n’en connaissons pas les causes exactes.

    Voici le compte-rendu de la délibération du Conseil daté du 27 novembre 1921 :

    “A la suite d’un incident dont il vient d’avoir connaissance, le maire expose qu’il a dû rompre toute relation avec le brigadier, (…) que les menaces que cet agent a proférées à son égard sont absolument intolérables. (..) Le conseil se solidarise avec la municipalité et ne veut plus, tout en reconnaissant l’utilité d’une brigade à Bournezeau, avoir aucun rapport avec le brigadier (…)”

    .

    Le conseil demande au préfet la mutation du brigadier, seule solution pour dénouer la crise.

  • collection Seguin

     Familles de gendarmes devant la prison (1937-38)

    Le 19 mars 1922, le préfet écrit au maire de Bournezeau

    “(…) J’estime que le maire, en sa qualité de premier magistrat, doit avoir une autorité incontestée et reconnue de tous, et que c’est la mettre en échec que de la critiquer ou essayer de la diminuer. Je puis vous assurer que si de pareils incidents venaient à se reproduire, je n’hésiterais pas à intervenir pour faire respecter les prérogatives attachées au mandat que vous ont confié vos concitoyens”

    Le brigadier  a-t-il été remplacé ? Nous l’ignorons. Le soutien du préfet est néanmoins clair.

    La vie de la caserne reprend avec les soucis du quotidien.

    Ainsi, en juin 1922, les gendarmes se plaignent auprès du préfet à propos de la fosse d’aisance qui est pleine. Les gendarmes craignent pour leurs familles (une douzaine de personnes utilise les lieux d’aisance) à cause de l’odeur et du pullulement des mouches et des vers… sans compter que cela fait 3 mois que la brigade est privée de cabinets et que rien n’est fait.

    “Tous en ont assez étant donné qu’on y est peu tranquille au jardin par suite d’un passage latéral et d’une route”.

    La fosse sera finalement vidée le 1er septembre 1922.

    Reprennent également les discussions sur l’augmentation du loyer.

    Pour les 2 dernières années du bail (1926 et 1927), d’un commun accord, le loyer passe de 1250 francs à 2500 francs. Le maire avait écrit au préfet pour lui dire que la commune ne pouvait plus faire face aux dépenses d’entretien.

    Le 3 avril 1927, le maire demande un loyer de 4500 francs par an pour le nouveau bail. En cas de refus, il menace de récupérer l’écurie et de construire un mur entre elle et la brigade.

     Dans un souci de conciliation, la commune signe un nouveau bail avec un loyer revu à 4000 francs par an et  plusieurs travaux à effectuer :
    -Réparer la fosse d’aisance ou la remplacer par une fosse sceptique ;
    -Réviser les toitures ;
    -Reconstruire la cheminée de la cuisine d’un des logements ;
    -Revoir la fermeture des portes et des fenêtres ;
    -Remplacer les carreaux ou les planchers quand c’est nécessaire ;
    -Peindre portes, fenêtres, volets ;
    -Blanchir les cuisines et les chambres.

    En 1937, dans le cadre d’un nouveau bail, la commune s’engage à dépenser 6000 francs pour l’aménagement d’un nouveau logement et diverses améliorations.

    L’architecte chargé des plans et des devis s’appelle J. B. Durand. M. Renaud obtient le marché pour la maçonnerie, M. Blanchard celui des charpentes, M.M ercereau : la menuiserie, M. Vigneron : la platrerie et M. Jaud : la peinture. Le préfet approuve les dispositions prises.

    Le 18 décembre 1937, le Conseil désigne M. Valeau et M. Jousseaume pour assister avec le maire au début des travaux de la gendarmerie.

    Ils s’achèvent le 28 mars 1939 en présence du maire.

    En janvier 1941, la commune débloque une somme de 600 francs pour l’entretien de la caserne.

    Le 19 août 1945, le conseil municipal fixe un loyer de 10 000 francs pour le nouveau bail qui doit prendre effet le 1er janvier 1946. Il s’engage à établir une chambre habitable dans le grenier pour le brigadier.

    En 1955, il est décidé de construire un garage pour abriter l’automobile qui sera affectée prochainement à la brigade. Un crédit de cent mille francs est voté à cet effet. Bien évidemment il est demandé à l’administration départementale d’en tenir compte pour accorder une augmentation du loyer.

    Sept ans plus tard, le 8 juillet 1962, le maire de Bournezeau annonce au conseil municipal “qu’il est fortement question de supprimer la brigade de gendarmerie de la commune”. A l’unanimité, le conseil proteste et demande au préfet d’intervenir pour que la brigade soit maintenue.

  • collection R. Giraudeau

    Gendarmes au garde à vous. Derrière eux, la prison. À droite, leur voiture

    Elle ne sera finalement dissoute que le 30 décembre 1964, après une dernière prise d’armes devant les locaux et en présence de plusieurs personnalités politiques locales et militaires. Le capitaine de gendarmerie sollicite une dernière fois le maire pour que 2 des gendarmes, Pelletier et Godebout, puissent encore occuper leur logement tout le mois de janvier 1965, en attendant la fin des travaux de la caserne de Chantonnay qui se trouve être probablement leur nouvelle affectation, moyennant un loyer de 200 francs. Le maire, avec l’accord du conseil, accepte.

    Des activités de la gendarmerie depuis 1839, il n’existe aucune trace écrite. Les archives étaient détruites au fur et à mesure.Bien évidemment, les gendarmes et leurs familles étaient intégrés au reste de la population.

    Nous savons, par exemple, que dans les années 1930, les personnes mises dans la chambre de sûreté ( ou prison) avaient droit à une soupe à l’oignon préparée par l’hôtel de la Cloche d’Or, appartenant à la famille Fonteneau et qui deviendra peu après le café Esnard. Il se trouvait à l’emplacement de l’actuel café "Une de Mai".

    Les gendarmes avaient pour mission de régler les problèmes relationnels entre les habitants, de poursuivre les voleurs de poules et contrôler différents trafics (plaques de vélo, transports, etc…)Un jour, le propriétaire du café Esnard dut payer une amende parce que son chien, nommé Byrrh, fuguant avec une chienne, s’était attaqué aux poules d’une ferme voisine.

  • collection Seguin

    Le père Touzeau en1965

    Un autre jour, pendant l’occupation, le père Touzeau, épicier ambulant à Bournezeau (personnage haut en couleur et en voix lorsqu’il vendait des moules), revenant d’une ferme avec des œufs frais, fut arrêté par les gendarmes qui le soupçonnaient de faire du marché noir. Pour ne pas les leur donner, Touzeau jeta les œufs sur les pieds des gendarmes. Il fut mis un temps en prison. Son ami Giraudeau, boulanger du quartier, n’hésita pas à lui passer un pain à travers la “boulite”(petite fenêtre) qui donnait dans la cellule. Sans nul doute, le pain allait agrémenter la soupe à l’oignon.>

  • Photo Bernereau

  • photo Seguin

    Démolition janvier 2006
  • photo Seguin

    Dernier coup de pelle

    Après le départ des gendarmes, les bâtiments restent peu de temps inoccupés : Lors du conseil du 14 novembre 1965, le maire fait part d’une lettre des entreprises Émile Kempf (manufacture de confection sportive) qui se porte acquéreur de l’ancienne gendarmerie pour la somme de 100 000 francs.

    Les bâtiments qui ont abrité la gendarmerie et représenté l’autorité et la loi sur notre commune pendant 125 ans ont été détruits en janvier 2006.

    Sources
    -Travaux de l’abbé Seguin.
    -Archives départementales de la Vendée (4N69 et 4 N90).
    -Service Historique de la Gendarmerie Nationale.
    -Délibérations du Conseil municipal de Bournezeau.
    -Etat-civil de la commune de Bournezeau.
    -Article du journal Ouest-France du 31 décembre 1964.
    -Témoignages.

    Gendarmes de Bournezeau mentionnés dans l’état-civil (1834-1900)

  • Les derniers gendarmes de Bournezeau (vers 1930 - 1964)

    -Rigolage (fonction de brigadier), 18 ans à Bournezeau ;
    - Guilbaud, gendarme
    -B aud, gendarme
    -Charron, brigadier
    - Bourseguin, brigadier 
    - Charneau, gendarme
    - Pénisson, gendarme 
    - Renaud, gendarme
    - Goron, gendarme 
    - Perriau, gendarme 
    - Palvadeau, gendarme 
    - Godebout, gendarme
    - Dieuaide, maréchal du logis chef 
    -B audry, gendarme
    - Pelletier, gendarme