Cette maison, dont la cour d'honneur est visible rue de Saint-Hilaire, se compose de deux parties :
-A gauche, le vieux logis en équerre, dont les origines remontent au XVIème siècle.
-L'aile droite plus haute et couverte en ardoises est édifiée en 1897 par
la famille
Le logis est un ensemble immobilier qui se caractérise normalement par un plan clos, ouvert par un porche double charretier et piétonnier qui correspond dans d’autres régions à l'agencement d'une grande ferme. Mais le Bas-Poitou y ajoute une caractéristique peu commune surtout au delà du XVème siècle : « A la fois domaine agricole avec écurie, grange, grenier et maison noble avec droit de fortification, fuie, prérogative de justice : le ״ logis vendéen ״ est la synthèse architecturale du château et de la métairie. »
Le vieux logis des Humeaux est édifié au XVIème siècle par la
famille
Le sénéchal
Les
Au moment de la Révolution, le château appartenait à François-Constant
Après la Terreur, lors du partage de ses
biens, les Humeaux échurent à Charlotte-Emilie
Charles
A cette époque n'existaient que l’ancienne maison noble construite en “L” et sans doute les bâtiments de ferme. Ceux-ci existent encore comportant : grange, greniers, pressoir, écuries, four à pains et pigeonnier.
Le plan actuel n'est pas clos, il est ouvert vers l'Est, mais peut-être l'était-il autrefois. Aujourd'hui l'aile “XIXème” s'ouvre sur le parc déportée à l'Est.
Il est néanmoins probable qu'un porche fermait la cour route de Saint-Martin-des-Noyers.
Du XVIème siècle subsiste le bâtiment en “L”, dont quelques éléments d'architecture sont caractéristiques de cette époque et nous permettent de le dater :
A l'extérieur
- Sur la façade d’entrée la petite porte de gauche en granit est composée de manière hétéroclite : on peut supposer que les colonnes encadrant la porte sont plus anciennes encore et ont été rapportées.
- La fenêtre Renaissance au-dessus est en pierre calcaire ; la finesse de la sculpture contraste avec les autres pièces ornementales grossièrement taillées dans le granit.
- Sur la façade arrière trois petites fenêtres éclairent trois petites pièces, dont les fonctions sont indéterminées.
- La porte arrière est surmontée comme celle de la cour devant d'un œil de bœuf.
- Les autres fenêtres ont été remaniées au cours des siècles, les meneaux d’origines ont été supprimés.
A l'intérieur Il subsiste
- Une cheminée monumentale en granit du XVIème siècle.
- Un escalier ״transition״ en granit (pas encore droit mais plus tout à
fait à vis) décoré à la base d'un chapiteau ionique.
- Des plafonds à la française (plafonds à poutres et solives peintes).
Mais pour suivre la mode, le logis a été aménagé au XIXème siècle : plafonds plâtrés et cheminées en marbres.
Les portes sont plus ou moins anciennes, à clous forgés pour les plus
anciennes, avec quelques vieilles serrures et poignées en fonte de la fin
du XVIIIème siècle, date à laquelle le logis a été aménagé pour
accueillir Charlotte-Emilie
Le logis s'est jusqu'alors souvent transmis par les femmes sous forme
de dot : de la famille
Charles
Charles fut maire de Bournezeau de 1848 à 1852, Aristide de 1870 à 1874 puis de 1878 à 1892, Fernand le fut de 1892 à 1903 et Pierre de 1931 à 1933.
L'aile droite a été édifiée en 1897 pour la famille
Alphonse
La famille
Sur la façade route de St Hilaire la porte de droite et la fenêtre au-dessus - comme une sorte de transition - sont dans l'esprit du vieux logis. Les initiales de la famille –DL- sont inscrites dans un cartouche.
Mais la porte, bien que ressemblant à celle de gauche, est plus importante et ouvre sur l'entrée principale ; l’ancienne entrée à gauche devait vraisemblablement être reléguée en entrée de service au XXème siècle.
L'aile droite, plus haute et couverte d'ardoises, est flanquée d'une tour
armoriée (côté rue par les armes de la famille
Cette aile droite a sans aucun doute été édifiée pour donner à la maison
l'aspect d'un ״château״: il s'agissait pour la famille
On dit généralement qu'un logis a plus de parenté avec une ferme qu'avec un château : il s'agit dès lors d'éviter toute ambiguïté.
On pourrait penser que l'architecte a atteint son but : des archives
évoquent Pierre
Les dépendances, difficiles à dater, sont dans un long bâtiment le long de la route de Saint-Martin-des-Noyers : grange avec pigeonnier, pressoir, écurie, four à pain, etc...
Des petits toits indépendants, dont on devait oublier les origines rustiques, ont été transformés en orangerie sans doute à la fin du XIXème siècle.
Devant la maison, une petite dépendance prend l'aspect d'une chapelle : côté cour s’ouvre une petite fenêtre en plein cintre. Sur la carte postale éditée au début du XXème siècle (voir ci-dessous) on aperçoit au faîtage une croix.
Mais il ne faut pas oublier que les
Ainsi cohabitent l’ancien logis qui s’extirpe du moyen-âge, et la nouvelle demeure qui peine à affirmer son statut aristocratique.
Plus tout à fait un logis, pas encore un château, cette maison a le charme hétéroclite d'un lointain passé et d'ambitions plus récentes.
-Les descendants de la famille FAYAU qui ont successivement loué le
logis ;
-Jean-Marie DELANDES, époux de Marie-Luce GIRAUD (1983-2002) ;
-Jérôme et Laure LOEVENBRUCK (2003-....).