Historique des calvaires

Calvaire ou Croix : Définitions et différences

Le mot “calvaire” vient du latin “calvarium", traduction de l’araméen “Golgotha”, voulant dire : Lieu du crâne.
Certaines croix sont sur une petite butte, souvent remplacée par un socle comportant des marches à l’avant. L’entourage, fait de grilles, de murettes ou d’un cortège d’arbres fait partie du monument et contribue à justifier le terme de calvaire.

Un calvaire est un monument qui peut porter une ou plusieurs croix avec divers personnages qui rappellent la passion du Christ  (les larrons, Jean, la vierge). On en voit beaucoup en Bretagne.

Le mot croix vient du latin crux. C’est un instrument de torture, composé de deux  pièces de bois, sur lequel on suppliciait les condamnés à mort

La croix rappelle la crucifixion du Christ

Une croix peut être en bois, en ciment ou en pierre (souvent en granit). Elle peut (ou non) porter un christ.

Dressés au carrefour des chemins, plantés au milieu d’un buisson, ces monuments ont tous une histoire que nous allons essayer de vous relater.

(source site Internet www.patrimoine-de-france.org)

Calvaires de Bournezeau

Au carrefour des  routes de Chantonnay et  Ste-Hermine   (n°1 liste)

Le 10 mars 1877, M. Grimaud, propriétaire demeurant à Bournezeau, donne gratuitement le terrain au Curé de la paroisse “Jules Fabre de la Grange”.

 
  Au carrefour Chantonnay- Ste-Hermine.    

Photo  Billaud

Il autorise la mise en place d’un calvaire, dans  le  champ  dit   de  “Beauregard”, à  l’angle du carrefour   de   Ste-Hermine   et   de   Chantonnay, à 1,50 m des haies bordant chacune des deux routes.

La clôture du piédestal de 4m2 devra être assez forte pour empêcher le passage des bestiaux.  Elle sera entretenue par la ״fabrique״(qu’on  appelle aujourd’hui conseil économique de paroisse).

 Il est entendu que la  jouissance du terrain reviendrait à M. Grimaud, si la fabrique renonçait à occuper le terrain pour  le calvaire

Nous ne connaissons pas pour l’instant la date précise de son installation, mais il a probablement été édifié en 1877, aussitôt le don de ce terrain.

Puis, on observe dans les archives paroissiales qu’un calvaire a été élevé le 17 avril 1906.

 L’endroit de son installation n’est hélas pas précisé. Comme on ne connaît pas d’autres emplacements dans la paroisse, on peut penser qu’il remplace celui de 1877, érigé en ce lieu 29 ans plus tôt.

Le calvaire que nous connaissons aujourd’hui a été rénové en 1930. Ce serait donc le 3ème édifié en ce lieu.

 Il a été réalisé en ciment par l’entreprise de maçonnerie Paul Remaud. Il a coûté 5 000 F à la paroisse.

La bénédiction s’est faite à la clôture de mission de 1930.>

Le jour de la bénédiction, un incident a marqué les fidèles : lors de la procession qui partait de l’église, passait par la rue du Centre, puis par la rue Jean Grolleau. Vers la tête noire, un automobiliste roulant à toute allure en direction de Ste Hermine, bouscula les fidèles en procession. Au lieu de ralentir, il voulait forcer le passage (parmi la foule) pour doubler. Quelques hommes ont alors essayé de raisonner le chauffeur ; néanmoins, la procession en fut très perturbée car la bousculade n’a pris fin qu’un peu avant l’arrivée. Finalement, il n’y a pas eu de blessés, mais les fidèles ont eut très peur. Cet incident a alimenté très longtemps les conversations dans la population.

Depuis la loi de 1905, les biens religieux étant devenus publics, la commune, propriétaire du lieu, assure l’entretien de ce calvaire. Ce qui n’est pas le cas de ceux construits depuis sur des lieux privés.

Calvaire, route de la Roche( n°2)

(40 mètres à gauche après la rue  de l’Oiselière)


  • Lors du conseil curial du 10 novembre 1946, le curé Pavageau suggère l’élévation d’un calvaire qui rappellerait la libération de la France et la délivrance des prisonniers.

    Il a donc été élevé en remerciement et en l’honneur des prisonniers revenus vivants de la guerre 1939/45.

    Il est de ce fait appelé le Calvaire des prisonniers.״

    Ce calvaire devait initialement se poser au carrefour de la route de l’Oiselière. Probablement pour une raison de sécurité, il fut placé 50 m plus loin, sur un terrain qui appartenait alors à M et Mme Giraudeau Gaston, père.

    La croix de bois a été réalisée par Louis Folliot scieur et charpentier. Le Christ rajouté, vient d’un calvaire de la Brunière, installé en 1893, qui s’est effondré pendant la guerre.

    Le socle en béton fut réalisé par l’entreprise Paul Remaud ; son fils Yves a dessiné des barbelés sur le socle de ce calvaire : ils sont le symbole des prisonniers.

    Le calvaire des prisonniers a été érigé à la clôture de la mission paroissiale, le 25 décembre 1946. Il fut porté par quatre équipes de douze hommes se relayant, de l’église jusqu’à son lieu d’implantation. La bénédiction en a été faite devant une foule très nombreuse par les missionnaires diocésains Puaud et Jeannière, en présence du curé Bourasseau.


    1946 L’abbé Puaud

    Collection Bernereau



    Départ  de l'église - Port de la croix par les hommes en 1946 - procession route de La Roche

    Collection Bernereau

    En 2003, Mr Jean-Philippe Rabiller, propriétaire actuel du lieu, observant que ce calvaire était sur le point de tomber, se résolut à le démonter pour des raisons de sécurité. Puis, par respect pour les prisonniers et pour perpétuer leur  souvenir, il décida de le rénover avec l’aide de quelques bénévoles. Sa réimplantation, au même endroit, s’est faite en octobre 2004.

     La bénédiction du calvaire rénové s’est alors faite le 6 novembre 2004 par l’abbé Joseph Boisseau, curé de Bournezeau, en présence des prisonniers, des requis, de leurs épouses, de M. et Mme Rabiller et de leurs enfants, des bénévoles, de M. le maire, des élus municipaux et de la commission histoire mandatée par M. Rabiller pour l’organisation de cette commémoration.


    Calvaire des prisonniers”

    Photo Seguin

    N. B. : Les informations sur ces deux calvaires ont été obtenues aux archives paroissiales et grâce aux témoignages de Jean Bernereau, Marie Chauvet et René Giraudeau.

    Calvaire, route des Pineaux 

    C’est un beau calvaire de granit, composé de pierres habilement travaillées. Le sculpteur a fait une œuvre remarquable par ses branches reliées par un cercle dont on ne sait pas vraiment ce qu’il représente.

    Il se situe à environ 1 km du bourg, à gauche en direction des Pineaux, sur un terrain appartenant actuellement à Madame Dupont de Beauregard.

    Il fut inauguré le dimanche 26 décembre 1889, lors de la clôture d’une mission paroissiale qui avait duré 5 semaines. Ce qui explique que ce monument est appelé :“La Croix de Mission”.

    Aucune inscription n’apparaît sur le socle. On ne sait rien sur les raisons de son installation, ni  sur le choix de ce lieu. On peut supposer que c’est simplement pour le besoin de la mission paroissiale où l’on inaugure traditionnellement un monument religieux.

    Nous savons qu’il a été gracieusement offert  par la famille Esgonnière du Thibeuf, à l’époque propriétaire du terrain.


    La Croix de Mission route des Pineaux

    Ancien calvaire de la Brunière (n°4)

    Route de Chantonnay, à l’angle de la route de la Forêt

    On ne connaît pas la date de sa 1ère implantation. C’est peut-être en 1854, puisque dans les archives paroissiales on peut lire : Le conseil de Fabrique autorise le trésorier à acquitter une somme de 215 Fr 35 pour l’implantation d’un calvaire

    C’était une croix de bois sans Christ en 1893, (le petit chalet n’existait pas) un Christ fut rajouté sur la croix de bois. Il avait été offert par Charles Crépeau, le propriétaire du lieu.

    La bénédiction de cette croix de bois enrichi d’un Christ eut lieu le dimanche 5 décembre 1893, en présence de nombreux fidèles. Le curé de Bournezeau, Théophile Boizieau, présidait la cérémonie. Il était assisté d’un prédicateur : le révérend père Roger de la congrégation des Pères de Chavagnes.

    Pendant la guerre 39/45, le calvaire s’est effondré, il fut vite recouvert par la végétation.

    A l’occasion de la clôture de la mission de décembre 1946, le Christ fut récupéré pour être fixé sur la croix de bois du calvaire de la route de la Roche-sur-Yon.

    Aujourd’hui, le socle de cet ancien calvaire est toujours là et porte une statue profane, une sirène.

    Il est situé face à la maison, construite en 1909 par la famille Chacun-Crépeau. Cette maison s’appelle : "Chalet de la croix de la Brunière”


    Socle du calvaire de la Brunière  près  du chalet
    Sur le socle, on peut aussi observer quelques mots gravés dans le granit :
    «Ave O Crux – Souvenir de la famille Charles Crépeau 1893 »

    Photo Billaud

    N.B. : Ces informations ont été recueillies aux archives paroissiales et diocésaines et aussi auprès de témoignages d’anciens.

    Anciens calvaires de St-Vincent-Puymaufrais

    À l’entrée de l’allée du village de la Butte (n°5)

    Une croix érigée, à l’entrée du bourg de Puymaufrais en 1847, est renversée par la tempête à l’automne de 1893. Il est décidé  qu’elle sera remplacée à l’occasion de la mission paroissiale, prévue en 1894. Mais, le curé Henri Savin décide de restaurer la vieille croix pour l’implanter ailleurs. M. Guichard, propriétaire, offre son terrain situé à 3 km du bourg. Il semblerait que ce lieu soit situé à l’entrée de l’allée de la Butte.

    Cette vieille croix de 1847 a été réimplantée en ce lieu le 5 novembre 1893. La croix a été portée par des hommes à partir du bourg jusqu'à la Butte.

    Le curé Henri Savin divisa en escouades les 150 hommes inscrits pour le transport de la croix.C’est l’abbé Leboeuf, vicaire de Chantonnay, qui prononça l’allocution. On ne sait pas combien de temps cette croix est restée debout, peut-être jusque vers 1920/1930, mais personne ne peut en témoigner.

    Durant la guerre 39/45, Mme Perreau De Launay, propriétaire du Château de Bois-Sorin, avait fait le vœu que, si ses fils revenaient vivants de la guerre, elle ferait ériger une croix en remerciement.

    Son vœu fut exaucé : Une croix de bois fut implantée à l’entrée de l’allée de la Butte, aussitôt la guerre terminée, sans doute en 1945 et très probablement au même emplacement que la croix de 1893.

    Cette croix a été réalisée par Alcide Brillouet,charpentier au bourg de Puymaufrais. Elle s’est effondrée vers les années 1970/80; le socle est toujours là, enfoui sous la végétation.

    Au carrefour de l’Augoire  (n°6)


    Emplacement du calvaire

    Personne ne sait quand ce calvaire fut implanté dans ce lieu. Pour l’instant, nous ne trouvons pas de réponses aux archives diocésaines et paroissiales.

    Mais par déduction, il semblerait que ce soit en 1925, car c’est la seule mission paroissiale de Puymaufrais  pour laquelle il n’est pas fait mention  d’inauguration de calvaire ou de statue à la clôture.

    Il est tombé vers les années 1960-65. En écartant les ronces, on peut encore y découvrir le socle.

    Calvaire de Bois-Morin   (n°7)

    (situé au bord de la route D 52)

    Il a été offert par la famille de Citoys, de la Ricotière, il fut implanté le 18 mars 1847, à la clôture de la 1ère mission paroissiale de St-Vincent-Puymaufrais.

    Mgr Soyer ancien évêque de Luçon assistait  à la cérémonie.

    Le calvaire du bois Morin  s’est effondré vers 1950.

    Le Christ a été récupéré et fixé sur la croix de béton implantée en 1981, à Puymaufrais, au carrefour de l’entrée du bourg.

    N. B . Ces informations ont été recueillies aux archives diocésaines et paroissiales et  auprès de :  Victor  Pété, Robert Charneau, Roger Vergnolle et Gustave Gillet.

    Calvaires de St-Vincent-Puymaufrais

    A l’entrée du bourg de Puymaufrais (n°8)

    On ne connaît pas la date de la 1ère implantation d’un calvaire dans ce lieu. Cependant dans une revue du diocèse La semaine Catholique” du 11 novembre 1893 on lit : quelques mètres du bourg s'élevait une Croix plantée de longue date à la suite d'une mission. Or, dans le compte rendu de la dernière mission, qui a eu lieu en 1877, on ne parle pas d'implantation de calvaire à cet endroit.

    Ceci sous-entend que la 1ère implantation du calvaire de l'entrée du bourg s’est peut-être faite, en même temps que celui de Bois Morin, lors de la 1ère mission paroissiale de St-Vincent-Puymaufrais, en 1847.

    En tous cas, ce 1er calvaire a été brisé par la tempête, vers octobre 1893.

    Un nouveau calvaire, offert par la famille de Béjarry,  fut alors érigé à la clôture de mission le 27 novembre 1894. A l'arrière, du socle on peut lire :

    40  jours d'indulgence en saluant et en faisant le signe de la croix.

    Puis, il fut  remplacé lors de la mission paroissiale suivante en 1907 car il menaçait de tomber en ruine. Le socle a été refait quelques années plus tard en 1911.

    Dans les archives paroissiales, on lit :M. Chatevaire, tailleur de pierre à Sainte-Gemme la Plaine a fait une facture de 321 francs pour fournitures de pierres  taillées pour le calvaire de Puymaufrais(Semaine Catholique)


    Mise en place du Christ sur la croix, le 19 avril 1981, 
      par Ernest Robin ; Michel Guilbaud ; Gérald et Michel de Béjarry ; Joseph Faivre ; Raymond Belon.

    Une plaque fut posée; elle porte une nouvelle inscription :


    Souvenir de mission le 1er novembre 1907.
    40 jours d'indulgence à saluer cette croix

    Ensuite, il fut de nouveau remplacé à la clôture de la dernière mission paroissiale de St-Vincent-Puymaufrais le 1er février 1953.


    Entrée du bourg  de Puymaufrais 

    photo 2005  Billaud

    Plus tard, en 1978, la croix  s'est cassée et le Christ s'est brisé en tombant.

    Un nouveau monument fut alors réalisé par l'entreprise Roin de l’Augoire. C'est le 5ème implanté en ce même lieu, un peu mis en retrait pour dégager le carrefour. Il durera sûrement plus longtemps que les autres, puisqu'il est fait en béton. Le Christ rajouté vient d'un ancien calvaire de Bois-Morin qui a dû s'écrouler vers les années 1950.

    Il fut élevé à Pâques le 19 avril 1981.  La bénédiction a été faite par l'abbé Paul Arnaud, curé de Bournezeau et de Saint-Vincent-Puymaufrais. Le dernier curé résidant à Puymaufrais, l’abbé Orceau, avait pris sa retraite en 1979.

    Situé sur un terrain public, c’est la commune qui en assure l'entretien.

    N.B. : Ces informations ont été recueillies aux archives diocésaines, dans la revue «La semaine Catholique» de 1893 et 1907 et selon le témoignage d'anciens.

    Calvaire de la Croisée de la Justice(n°9)

    Il a été mis en place lors de la clôture de mission de la paroisse de St-Vincent-Puymaufrais, le lundi de Pâques 1877.La procession est partie de la chapelle du château de la Roche-Louherie à deux ou trois kilomètres de la Croisée de la Justice. Les enfants portaient des oriflammes et les adultes suivaient en chantant des cantiques. Arrivés sur le lieu, tout le monde se rangea autour de la croix qui allait être bénie par le révérend père Dumesnil.(Semaine Catholique)

    Cette croix de granit, offerte par la famille de Béjarry, a été implantée ici, en souvenir  d'un lieu d'exécution.

    Le père Dumesnil, missionnaire, remercia la famille pour le don de cette croix. Puis, pour clôturer la cérémonie, il donna la parole à Amédée de Béjarry.

    Voici l'essentiel de son intervention :

    "Vous savez que ce champ est appelé champ des Justices, parce qu'autrefois les méchants étaient punis.  Eh bien dans ce lieu, qui rappelle les châtiments infligés par la justice humaine, j'ai planté la croix qui nous rappelle si bien toutes les miséricordes du bon Dieu à notre égard.  Cette croix je vous la donne. A vous de l'honorer, de l'aimer et de bien la garder."

    (Semaine Catholique)

    Amédée de Béjarry, né en 1808, était auditeur au conseil d'état, sous préfet de Beaupréau et auteur d'un livre traitant des guerres de Vendée “Souvenirs Vendéens”. C'était l'arrière-grand-père de  Michel de Béjarry.

     
    La Croix de granit à La Croisée de la Justice.

    Photo Billaud

    N.B. Ces informations ont été recueillies aux archives diocésaines dans la revue “La Semaine catholique” du diocèse de Luçon du 15 avril 1877. (page 648)

    La Croix des Cœurs (n°10)

    Près du Pont-de-St-Vincent

    Elle se situe entre la-Croisée-de-la-Justice et le-Pont-de-St-Vincent.

    On la trouve dans une courbe, à droite en direction de la Réorthe, 150 mètres après l'allée de la Roche-Louherie, (ou du lieu-dit : Le Pré-Baudet actuellement en ruine), à environ 400 mètres du village du Pont-de-St-Vincent.

    Cette croix, installée à l'entrée du bourg de Puymaufrais, lors de la mission de 1894, avait été donnée par la famille de Béjarry.   Elle fut  remplacée lors de la mission de novembre 1907.

    Mais la vieille croix de 1894 a été récupérée et conservée; puis un peu plus tard en 1909, elle fut réutilisée.

    Elle a été rénovée avec beaucoup de mastic dans ses rides et autant de peinture, elle trouva ainsi une seconde jeunesse dans un autre lieu. On la conduisit à 5 km du bourg, sur les terres du sénateur le comte de Béjarry, avec trente bœufs, aux cornes dorées et fleuries, conduits par leurs maîtres, tenant en mains un aiguillon enrubanné. Les boeufs traînaient  le char délicieusement drapé et tout enguirlandé, sur lequel reposait la croix(Semaine Catholique)

    Ce calvaire, a été implanté le dimanche de la Quasimodo, soit le 1er dimanche après Pâques, le 18 avril  1909.

    La cérémonie était présidée par le chanoine Boiziau, ancien curé de Bournezeau. Après la bénédiction, l'abbé Brard, curé de Thorigny, prononça son allocution, devant un auditoire estimé à 500 personnes. Il exposa le mystère du calvaire, et développa les leçons de christianisme que prêchent les croix sur le bord de nos chemins.

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    La Croix des Cœurs
    Près du village de Pont-de-St-Vincent

    Photo Billaud

    Il fit aussi allusion "Aux sectaires imbéciles qui ont pris la tâche de les abattre au nom de la liberté de conscience.״

    (Cette dernière remarque laisse penser que plusieurs calvaires, à l’époque, auraient été détériorés volontairement.)

    Ce vieux calvaire en bois, sans Christ, était appelé “La Croix-des-Cœurs”, puisque des cœurs y avaient été cloués, avec les noms des familles donatrices. Ces cœurs en bois étaient de dimensions variables selon les moyens des donateurs. L'ensemble des cœurs recouvrait la totalité de la croix.

    Cette "Croix des Cœurs״a été remplacée par un calvaire en béton sans Christ. La bénédiction a eu lieu à la clôture de la mission paroissiale de St-Vincent-Puymaufrais en 1935.

    Les cœurs de la vieille croix furent enlevés et fixés sur un poteau de bois. Ce poteau enveloppé de coeurs, avait été planté derrière le nouveau calvaire en béton, à la clôture de la mission de 1935. Il est resté debout jusque dans les années 1945-1950.

    Malgré les branches et les broussailles, ce calvaire en béton situé sur le bord de la route est toujours visible.

    N.B. : Ces informations ont été recueillies dans les archives paroissiales et diocésaines, précisément dans la revue «La semaine catholique du diocèse de Luçon du 1er mai 1909 ». (pages 348 et 349 ) et aussi selon le témoignage de Michel de Béjarry

    Conclusion de l’historique des calvaires de Bournezeau  St-Vincent-Puymaufrais

    (L’histoire des croix des cimetières  sera  traitée dans une prochaine  édition à l’occasion de l’étude des monuments aux morts)

    L’histoire de chacun des six calvaires actuels et des quatre anciens est brièvement racontée. Mais on s’interroge toujours sur l’existence de calvaires en d’autres lieux.

     En effet les lieux dits “La Grand-croix” et “La Croix de pierre” nous invitent à penser qu’autrefois il y avait peut-être une croix, mais les plus anciens ne peuvent en témoigner. A ce jour on n’a rien trouvé dans les archives sur ce sujet.      Néanmoins, nous restons à l’écoute des personnes qui pourraient nous renseigner

    Dans certaines paroisses, un lieu est encore appelé “Les Petites Croix parce que, selon une tradition, on y plantait, sur le bord de la route à l’approche du bourg, une petite croix en se rendant à la sépulture, pour marquer le dernier passage du défunt.

    Croix ou calvaires plantés au bord de nos chemins gardent une symbolique forte. Ils ont marqué une halte sur l’itinéraire d’une procession, d’une mission.

    Les préserver aujourd’hui, ce n’est pas les considérer comme un simple mobilier : c’est savoir les aménager en fonction de leur signification.

    Pour des générations de chrétiens, ils ont servi de repères en rappelant que le Christ est mort pour racheter le genre humain.

    Pour l’Histoire, la croix rappelle le début de l’ère chrétienne.

    Henri  Rousseau