Historique de la poste

1- La Poste en France
Du message à  cheval au courrier à électronique

De tout temps, les hommes ont cherché à communiquer entre eux : les Indiens avec leurs signaux de fumée, les chouans avec les ailes des moulins à  vent, etc.

La communication remonte à  l'origine de l'homme, mais restons en France.

Dans le IXème siècle, les abbayes et monastères communiquent entre elles pour annoncer les nouvelles de leurs congrégations.

Au moyen-âge, il y avait des chevaucheurs messagers, chargés de relier et d'apporter les nouvelles entre les châteaux.

Evolution de la distribution du courrier :

- 1060, Philippe 1er possède son service de chevaucheurs.

- 1231, St Louis étend ce service devenu indispensable. "Seize hommes sont chargés d'acheminer le courrier royal".

- 1450, apparaissent les premières cartes de vœux. C'est Louis XI, qui va établir les bases de la future Poste Française.

- 1477, sont créés les premiers relais de poste.

- 1506, certains particuliers peuvent utiliser les services postaux du Roi, contre espèces sonnantes et trébuchantes.

- 1554, Henri II confie à  son fou Jean-Antoine Lombard d'organiser et de diriger la Poste aux chevaux à  Paris.

- 1576, Henri III crée les offices des messagers royaux avec tarifs officiels de transport. Ils comptent à  cette époque  250 maisons des postes.

- 1595, Henri IV autorise le contrôleur général des postes Fouquet de la Varane à  ouvrir un service de chevaucheurs royaux aux transports de missives privées.

- 1624, c'est le destinataire qui paye le droit de port, et non l'expéditeur.

- 1717, on signale les premières femmes préposées au traitement du courrier à  Limoges.

- 1749, une circulaire rend obligatoire la marque postale de la ville d'origine.

- 1759, début d'un service postal intra-urbain.

- 1760, une première ébauche d'un uniforme pour les facteurs.

Il est difficile de donner une date précise de la création de la poste aux chevaux. Son véritable développement n'apparaît qu'à  compter du XV11ème siècle. Les relais sont disposés toutes les quatre ou six lieues. (1 lieue = 5 km 555)

Le Maître des Postes loue des chevaux, les entretient, avec l'aide des valets placés sous ses ordres. Il exerce les fonctions d'aubergiste et d'hôtelier. Le Maître occupe une fonction très importante, qui en fait une personnalité très respectée, et souvent enviée, car il est exempté d'impôt. Par contre, il est soumis à  des contrôles d'inspecteurs de l'administration, tout comme aujourd'hui, avec cahier de doléances.

Le postillon est l'homme qui conduit les chevaux de la diligence, de relais en relais.

- 9 janvier 1760, le Roi donne son accord pour la création d'une Petite Poste à  Paris, avec dix bureaux ouverts au public. 500 boîtes à  lettres sont desservies par 144 facteurs.

Les noms des rues de Paris voient le jour le 16 janvier 1728. La Petite Poste va s'étendre au royaume : Bordeaux 1766, - Nantes, Rouen, Nancy, Lyon, Strasbourg et Marseille de 1777 à  1781. Toutes les petites postes sont réunies à  la Grande Poste en 1780.

- 1790, le serment devant les tribunaux devient obligatoire pour tous les facteurs.

- 9 janvier 1793, tous les employés : postes aux chevaux, messagers, postes aux lettres, sont réunis sous une seule entité administrative. Tous les employés prennent alors le statut des fonctionnaires d'état.

- 1793, Claude CHAPPE, ingénieur français, crée le télégraphe à  bras (sémaphore),   Paris et Lille sont reliées en une heure trente, Paris et Toulon en trois heures. Ce même système est copié par les Vendéens avec les ailes des moulins à  vent sous la révolution. Le réseau couvre 5000 kms et 534 stations.

- 1817, apparaît le mandat et en 1829, la lettre recommandée.

La loi du 10 juin 1829 recrute 5 000 facteurs pour distribuer le courrier en zone rurale, couvrant 250 000 km de tournées de campagne. Le facteur rural ne visite qu'une fois tous les deux jours, ce n'est que le 21 avril 1832 que le service devient quotidien, avec des tournées à  pied de 25 à  30 km.

- 1830, tous les cachets postaux deviennent circulaires, tels qu'ils existent aujourd'hui.


Un facteur rural en 1894

La loi du 2 mai 1837, institue le monopole téléphonique et télégraphique à  l'État.

- 1839, il existe une liaison avec les Indes, appelée : malle aux Indes. Le 15 juin 1864, ouverture d'une liaison transatlantique : Le Havre/New York.

- 1843, début de la fin de la Malle aux Postes, avec le début du chemin de fer. Les malles survivront en assurant les correspondances des trains. Août 1843, premier service postal ferroviaire Paris-Rouen,

- 23 novembre 1844, essais du télégraphe en France.

- 1848, apparaît le timbre poste. La loi du 15 novembre 1849 "seuls, les facteurs des postes sont autorisés à  vendre des almanachs", cette loi est toujours d'actualité. Septembre 1862, premières planches de timbres détachables à  pointillés.

-1856, l'uniforme devient obligatoire.

La loi du 19 décembre 1872 confie à  l'état le soin de fabriquer et de diffuser les premières cartes postales.

4 mars 1873, un acte ministériel signe la disparition de la Poste aux chevaux.

- 14 juillet 1876, les   Postes, Télégraphes et Téléphones fusionnent par décret "P.T.T"


Service de la poste motorisé

- 9 avril 1879, ouverture de la caisse nationale d'épargne.

- 4 août 1914, 15 000 postiers sont mobilisés, 1500 disparaissent aux champs d'honneur.

- Le conflit 1939/1945 fait beaucoup de victimes aux P.T.T. Il coûte la vie à  335 agents, fusillés ou tués dans l'exercice de leur fonction pour faits de résistance, sabotage, ou pour avoir transporté des correspondances aux F.F.I.. 385 meurent en déportation, sans compter des milliers d'agents P.T.T. qui disparaissent dans les bombardements. A cette époque sombre, les P.T.T. et la S.N.C.F. restent des éléments déterminants pour le ravitaillement, ainsi 18 000 postiers sont faits prisonniers. Le facteur est aussi chargé d'apporter la mauvaise nouvelle du prisonnier décédé en captivité.

-1950 voit arriver les premières tournées motorisées, mais il faut attendre 1970/1975 pour que toutes les tournées rurales soient motorisées.

2 - La Poste à  Bournezeau

La Poste de Bournezeau a ses origines, comme le reste des zones rurales du royaume de France.

De par la position seigneuriale importante de Bournezeau, il y eut sûrement dès 1090, des "chevaucheurs messagers".

Du chevaucheur messager, de la malle aux postes, du facteur boîtier, du facteur rural, au préposé du XXIème siècle, la poste, reste à  Bournezeau, l'un des derniers vieux métiers exercés.


Courrier de 1790 adressé à  M. Esgonnière du Thibeuf Sénéchal de Bournezeau(via Chantonnay)

Si en 1477, les premiers relais des postes sont créés en France, il faut attendre beaucoup plus tard, pour trouver à  Bournezeau un hôtel des postes.


Courrier de 1805, venant de Paris,via Fontenay-le-Peuple(Fontenay le comte)

Le courrier est distribué par Ste Hermine et ensuite par Chantonnay. Cela se comprend, l'axe Nantes-Bordeaux a été le premier carrossable en Vendée.

Il faut attendre l'axe Niort/la Roche-sur-Yon pour trouver des relais postaux, situés tous les quatre ou six lieues : Niort, Benet, Oulmes, Fontenay-le-Comte, Pouillé, Ste Hermine, Bournezeau, la Chaize-le-Vicomte, et Napoléon-Vendée.


Lettre venant de Marseille adressée à  M. Esgonière du Thibeuf (petit bœuf) en 1859

Plus près de l'axe Nantes/Bordeaux, (N137), Saint-Vincent-Puymaufrais fut desservi par la Réorthe, jusqu'au 31 décembre 1969.

Les facteurs ruraux de Sainte-Hermine, Mareuil-sur-Lay, la Réorthe et Bournezeau, avaient rendez-vous au château de Bois-Sorin, où ils échangeaient du courrier entre eux, et prenaient repas, et ce, jusqu'à  la seconde guerre mondiale. (Témoignage d'un ancien facteur de Sainte-Hermine)

Le dernier hôtel des postes, relais aux chevaux, connu à  Bournezeau, se situait route de la Roche-sur-Yon, à  l'ancienne école privée des garçons au 13 avenue du Moulin. En vertu d'un acte notarial reçu par Me GOUIN, notaire au chef-lieu de commune de Bournezeau, en date du 17 avril 1868. Ferdinand RENAUD, ancien maître d'hôtel et de Alexandrine GILBERT son épouse, demeurant ensemble à  Bournezeau. Cet immeuble, connu sous le nom "d'Hôtel des Postes" appartenait aux époux RENAUD, pour l'avoir acquis des époux Boisliveau-Forgeau,et de Aimé Furey-Genet suivant acte reçu par Me Dicéré, notaire en Bournezeau, le 2 mars 1854 et le 1er juin 1857.

Courrier de 1835, venant de Bressuire,adressé au maire de Bournezeau (via Ste-Hermine).

Cet hôtel relais aux postes a donc été en activité jusqu'à  l'arrivée du train en 1872.

A partir du 16 novembre 1844, est nommé à  Bournezeau un facteur boîtier chargé de réceptionner le courrier au passage de la diligence, de distribuer et d'expédier le courrier en retour.

Le 7 mai 1845, le conseil municipal de Bournezeau demande que l'on joigne au bureau de Bournezeau, les communes de Fougeré, St Hilaire-le-Vouhis, Thorigny, et les Pineaux-St-Ouen, et qu'elles soient rattachées au service distribution de Bournezeau.


Courrier de 1856, venant de Marseille, via Chantonnay,commune de Bournezeau (Bournoseau).

- 10 août 1863, le conseil municipal demande à  l'administration, que le bureau distribution ou facteur boîtier, soit autorisé à  recevoir et à  payer les envois d'argent.

- 20 mai 1867, vu l'importance de la commune, le conseil municipal émet le voeu, à  l'unanimité, qu'un bureau de distribution soit établi au chef lieu de commune de Bournezeau, en remplacement du facteur boîtier.

- 10 novembre 1872, le directeur départemental des Postes et Télégraphes de la Vendée, informe la municipalité de Bournezeau, que des mesures vont être prises par son administration pour acheminer le courrier par chemin de fer de la Roche-sur-Yon à  Bressuire, et souhaite la pose d'une boîte aux lettres à  la gare de Bournezeau, qui serait levée par les agents convoyeurs.

Fin 1872, le courrier est donc acheminé par train, entre la Roche-sur-Yon et Bressuire. A bord du train, un compartiment est réservé à  un agent convoyeur des Postes. Il possède un timbre à  date pour chaque station. (ci-dessous)


Le timbre de Bournezeau Lettre datée du 16-12 1876 avec le timbre poste oblitéré par le cachet convoyeur du train

A chaque station, il doit déposer le courrier, relever la boîte aux lettres, et prendre le courrier que lui remet l'agent des Postes de chaque localité sur le parcours.

La gare SNCF de Bournezeau avait un facteur de gare. Elle recevait, distribuait, et expédiait les colis et télégrammes. Ce service n'avait rien à  voir avec les P.T.T.. Ceci a beaucoup retardé l'arrivée du télégraphe et du téléphone postal au bourg de Bournezeau.


- 1876, apparaît un timbre à  date unique pour les postiers convoyeurs à  bord des trains "les Sables-Paris et les Sables-Tours et vice versa". Le train partait de Paris-Montparnasse via Chartres, le Château du Loir, Saumur, Thouars, Bressuire, Bournezeau, la Roche-sur-Yon, les Sables.

Celui de Tours, Chinon, Loudun, Thouars, Bressuire, Bournezeau, la Roche-sur-Yon, les Sables assurait des correspondances : de Lyon  Paris/ Masséna, Loches, Vendôme. Cet ambulant postal a circulé jusqu'en fin 1939. Le courrier fut transféré ensuite via Nantes.

- 31 juillet 1881, le Préfet de la Vendée dans une lettre en date du 22 juillet 1881, fait savoir que le ministre des Postes et Télégraphes, a décidé la création à  partir du 1er octobre 1881 d'une recette simple de 4ème classe, en remplacement du bureau boîtier.

- 23 novembre 1884, le conseil municipal intervient auprès de l'administration des Postes et télégraphes, sur l'insuffisance du service postal de la commune. Un seul agent pour assurer ses heures de bureau et de distribution sur toute l'étendue de la commune est insuffisant : 2 226 habitants, dont certains foyers sont à  plus de 6 km du bureau. Le conseil formule la demande d'un facteur rural pour la banlieue.


de gauche à  droite Le fils du chef de gare,Gustave REMAUD facteur de gare LARIGALDIE chef de gare

Photo Maximilienne REMAUD

- 16 août 1885, refus de la commune d'installer le télégraphe en centre ville. Le télégraphe existe déjà  à  la gare de Bournezeau, éloignée de 2 km du bourg, à  5 mn pour un cavalier et à  20 mn pour un piéton.

- Le 28 mars 1886, relance du Préfet pour le télégraphe en centre ville. La municipalité de Bournezeau refuse à  nouveau.

- 20 novembre 1892, le directeur général des Postes et Télégraphes décide la conversion du bureau boitier de 4ème classe simple en recette des Postes de 3ème classe.

La commune et le propriétaire du bureau Jean PELON, cafetier à  Bournezeau, s'engagent tous deux à  effectuer des travaux pour la transformation dudit bureau, et obtiennent un droit de puisage en eau au puits du voisin, Hilaire Clémenceau, boulanger.


Bureau près de la boulangerie SICOT   14 rue du château,

- 1893, les habitants de Bournezeau demandent que le courrier soit distribué après le passage des trains de Paris de 7 h.42, et de la Roche-sur-Yon de 7 h.30.

- 1895, relance du télégraphe au bourg. Toujours le refus des élus.

- 28 février 1897, les élus demandent que les facteurs ne partent pas en distribution avant 10 h 30 du matin, de façon que le courrier venant de Bordeaux, Nantes, Paris, et la Roche-sur-Yon, soit arrivé en gare de Bournezeau, et souhaitent qu'une première distribution soit faite dès 8 h dans le bourg.

- 4 juin 1899, le conseil décide d'examiner la proposition des Postes pour l'arrivée du télégraphe au bourg, moyennant la somme de 1350 francs et une allocation de 50 francs environ par année, pour le distributeur de télégrammes.

- 3 juin 1900, le télégraphe est enfin accepté aux conditions du 4 juin 1899.

- 26 août 1900, d'un commun accord entre les Postes et la commune, la femme du facteur Tessier est chargée de la distribution des télégrammes avec un traitement de 60 francs par an.

- 7 octobre 1900, le Préfet fait savoir à  la commune de Bournezeau, que Chantonnay pourrait réclamer une indemnité pour l'emprunt de son fil. (Lettre du 18 septembre 1900).

- 24 novembre 1901, refus du conseil municipal sur les modifications préfectorales des horaires d'ouverture des bureaux télégraphiques, les dimanches et jours fériés de 8 h. à  10 h. et de 14 h. à  15 h, les jours de foire : le premier mardi du mois de 8 h. à  10 h. et de 13 h. à  15 h.

- 17 mai 1914, le conseil municipal demande que le bureau Téléphonique et Télégraphique, soit ouvert entre midi et 14 h. les jours de foire.

- 8 janvier 1967, par délibération en date du 25 avril 1965, le conseil municipal décide l'aménagement d'un nouveau bureau de poste, 20 avenue du Moulin.

- 31 décembre 1969, le bureau de la Réorthe ferme ses portes à  la distribution postale.

- 2 janvier 1970, Saint-Vincent-Puymaufrais, desservi par la Réorthe, est distribué par le bureau de Bournezeau.


Les facteurs en novembre 1990, lors d'une remise de médaille de Bronze à  Norbert GREFFARD :
de g à  d : Bernard MARC, Monique LHERMITE, Patrick AMIOT, André GROLLEAU, Nadine GORON, Gustave BEIGNON, Jeanne-Marie GREFFARD, Espérance CAQUINEAU, Norbert GREFFARD, MENANTEAU, Daniel COUGNAUD inspecteur des postes.

En l'an 2005, le lundi 14 février, fin de la distribution postale à  partir de Bournezeau. Seule, la factrice, Armelle GREFFARD reste à  Bournezeau jusqu'au 17 avril 2007.

1-  Années d'installations et adresses successives des cinq bureaux de poste connus :

1- Année d'installation inconnue. Le dernier relais de la malle aux postes, "Hôtel de la Poste aux chevaux" se situait au 9, 11 et 13 avenue du Moulin, jusqu'au milieu du 19ème siècle.

2- 1844 14, rue du Château.

1, place des 3 Canons.

4- vers 1920 : 12, avenue du Moulin.

5- 1967 20, avenue du Moulin.

- Notons qu'à  l'arrivée du chemin de fer, en 1871, une boîte aux lettres a été posée à  la gare.

Les Postes, Télégraphes et Téléphones 1- Maitres d'hôtel du relais de la malle aux postes.

- Avant 1854 : époux Boisliveau-Forgeau et Aimé Furey-Genet.

- Avant 1868 : Ferdinand RENAUD, Alexandrine GILBERT.

2- Receveurs :

Mme RULLIER vers 1920, M. BUINOT 1939/1953, Mme GUEFFIER, Mme GUICHET, Melle DAGUZÉ, Melle SABATIER, Ulysse N>EVEU, Gaston Padère, Mme MAUVOIZIN, André GROLLEAU, Christian GROLLIER, Damien JAULIN.


Les facteurs autour de Christian GROLLIER nouveau chef de la poste en avril 1999

3- Service général

Mme BUINOT, Jacqueline DAVIET, Jeannette SEILLER, Francette GUEFFIER,

Marie-Yolande GREFFARD, (1955/56)

Marie-Lydie GREFFARD, vers 1961

Bernard BROSSEAU, (vers 1967/1995)

Nadine GORON, Philippe BONCE, et Brigitte GROLLEAU

4- Les Facteurs et Préposés

Avant 1850 :

1844, facteur boîtier : TESSIER et Pierre MARCHAND

Entre 1850 et 1900 :

Henri BRUNET, Pierre AUGER, Casimir COMBET, Louis BORDAGE, François ROUSSEAU, Jean-Louis MARCHAND, Ferdinand TESSIER, Jean LARDY,

Pierre VÉRONNEAU, Armand DELAUNAY, Eugène BOULINEAU , Jean-Louis TRAINEAU.

Victimes de guerre 1914/1918 

BOUGNOTEAU , CALLO, GUILLOU et Jules REMAUD


Les facteurs autour de Victor CHAUVET en 1969. lors de son départ en retraite. de g à  d :
Bernard BROSSEAU, Victor CHAUVET, Guy DUBOIS, Georges GRELET, Jean-Yves JAULIN et Roger NICOLEAU.

Après la guerre 14/18 :

Louis ARNOUD, Pierre ARNOUD, Pierre BLANCHARD, Gabriel ROBLIN, Alexis DAVIET, Victor CHAUVET, (nommé le 1er mars 1946) Germain PEROCHEAU, Georges GRELET, Raoul LORIEUX, Roger NICOLLEAU, Pierre GERBAUD, Maurice GUYOT, Serge PEROCHEAU, Iréné TESSIER, Georges COSSARD, Michel TURCAUD, Gérard RATTIER, Jean Pierre YOU, Norbert GREFFARD, Paul RATTIER, Louis BOSSARD, Guy DUBOIS, Jean-Yves JAULIN, René AVRIL>, Joel Bussonnière, Gustave BEIGNON, Espérance CAQUINEAU, Marcel ROGER, Bernard MARC, Gérard GREFFARD, Aristide CHAUVET, Gilles ROULET, Patrick AMIAUD, Paul CRÉPEAU, Monique LHERMITE, Michel MACQUIGNEAU, Philippe HéRAUD, Bernadette GUYOT, Karine PéNISSON, Vincent JAULIN, Patricia BOUARD, Jean Paul RICHARD, Nathalie BARBOT, Véronique GRACIA, Rachelle POTIER et Armelle GREFFARD.

Jean Yves JAULIN a été le dernier fonctionnaire à  être muté à  Bournezeau, et Armelle GREFFARD la dernière contractuelle à  être nommée à  Bournezeau.


Photo prise le 17 avril 2007, lors de la

dernière tournée faite par Armelle GREFFARD, au départ du bureau de Bournezeau.

3 - Le Téléphone à  Bournezeau

Le télégraphe et le téléphone à  la gare de Bournezeau fut longtemps un handicap pour le voir apparaître en centre ville, car la gare n'était qu'à  2 km du bourg, à  5 mn pour un cavalier et 20 mn pour un piéton.

Nous avons peu de renseignements concernant le service téléphonique, à  part les quatre délibérations du conseil municipal ci-dessous :

- 6 août 1905 - lettre du préfet au maire demandant à  la commune de voter des ressources pour l'établissement d'un réseau téléphonique cantonal en Vendée. Le conseil donne un avis favorable et réserve ses faibles ressources au cas o๠le conseil général présenterait un projet pour relier Bournezeau à  la ligne téléphonique cantonale.

- 17 septembre 1905 - lettre du préfet au maire, concernant le rattachement de Bournezeau au réseau téléphonique départemental. Le conseil donne un avis favorable à  l'unanimité, et prie le préfet de bien vouloir faire procéder à  des études en vue de déterminer le montant de la dépense de la commune de Bournezeau.

- 12 novembre 1905 - Lettre du Préfet au maire. Il demande au conseil municipal de voter la somme de 5 810 francs pour l'établissement du circuit téléphonique de Bournezeau à  la Chaize et de s'engager à  payer les frais d'installation d'une cabine téléphonique. Après en avoir délibéré, Le conseil municipal unanime s'engage à  payer les

frais d'installation d'une cabine téléphonique de 1,20m de côté. Il s'engage également à  payer l'intérêt de 4 % de la somme, soit 232,40 francs, ce montant sera porté au budget additionnel de 1906.

On peut en conclure que le téléphone est probablement arrivé à  Bournezeau, l'année suivante, en 1906.

- 17 mai 1914, le conseil municipal sollicite le directeur des P.T.T de la Vendée, pour l'ouverture entre midi et deux heures de l'après-midi, du bureau de poste de Bournezeau les jours de foire, des services téléphoniques et télégraphiques.

Le téléphone est arrivé à  la laiterie de l'Oiselière vers 1930. « Les fils venaient de Bournezeau. »

Dans les années 1950, le téléphone arrivait de la gare vers Bournezeau. Les fils longeaient la voie ferrée et la départementale n°7, jusqu'à  l'arrivée du téléphone automatique vers 1960. Avant, on rentrait en contact avec une opératrice qui vous demandait votre numéro et le numéro de votre correspondant pour vous mettre en ligne avec lui.

On ne sait pas quand le premier annuaire téléphonique est sorti, mais sur celui de 1933, il y avait 22 abonnés à  Bournezeau. Sur celui de 1962, il y en avait 78 et 1210 sur celui de 2012. (Sans Saint-Vincent-Puymaufrais)

Des jours différents s’annoncent pour nos campagnes avec la privatisation de la Poste : fermeture des bureaux ruraux, ouverture à temps partiel, création d’agence postale (communale ? communautaire ?) ou de relais postal commercial. Le facteur fera t-il encore un passage quotidien ou tous les deux jours comme avant 1832 ? Internet est-il entrain de tuer le service postal du courrier ?

Les facteurs s’en sont allés avec beaucoup de peine, ce lundi 14 février 2005, en quittant le bureau de la poste de Bournezeau, laissant seul un collègue qui les a rejoints le 17 avril 2007, fermant ainsi la longue marche de l’histoire du centre de tri de Bournezeau. Les derniers facteurs de Bournezeau gardent un souvenir amer de leur départ.

En même temps que la fermeture du bureau de poste, un relais postal sera créé dans un commerce de Bournezeau le 31 mai 2013.

En hommage aux agents qui l'ont servi, et aux usagers qui l'ont utilisé.

Jean Yves Jaulin

Sources : Archives départementales - Actes de notaires de Bournezeau : Maîtres GOUIN et DICéRé : actes de 1854/1857/1868 "“ Maître FORGERIT : actes des 12 et 28 octobre 1930. "“ Revue, Mémoire de la Poste. "“Histoire religieuse de Ste Hermine (Abbé COUTANT) "“ Délibérations du conseil municipal de Bournezeau. -Evêché de Luçon.
Remerciements : Renée ESGONNIèRE, Eugène BRETAUD, (acte notarial) Guy ROBERT, agent des P.T.T au centre de tri à  la Roche-sur-Yon, Marie CHAUVET.Aux collègues de Bournezeau pour leur participation : Armelle GREFFARD, Norbert GREFFARD et Bernard MARC.