L’Oranger des Osages

Un arbre exotique qui présente une valeur de collection

Sur la Commune de Bournezeau, à côté de l’ancienne gare, pousse un arbre aux fruits bizarres : l’Oranger des Osages, ou Bois d’Arc, (nom latin : Maclura Pomiféra de la famille des moracées), unique espèce du genre maclura.


L’Oranger des osages de la gare n’a pas de tronc
il a huit branches qui partent du pied
et lui donnent une stature particulière.

   Très répandu sur une zone limitée de l’Amérique du Nord couvrant le Texas, l’Arkansas et l’Oklahoma. Il tient son nom d’oranger des “osages” d’une peuplade indienne vivant sur les deux rives de la rivière “Osage” longue de 600 km, affluent du fleuve Missouri. Les Indiens utilisaient ses feuilles en décoction pour en faire une teinture.

    Son deuxième nom “Bois d’Arc” vient sans doute des indiens qui l’utilisaient pour la confection des arcs, à cause de son bois de couleur jaune, ferme, brillant et soyeux.

   Découvert en 1817, cultivé aux États-Unis, et exporté en Europe, comment cet arbre est-il arrivé à la gare de Bournezeau ?

   Une hypothèse : les frères Rothschild, qui ont été les grands promoteurs des chemins de fer aux Etats-Unis au milieu du 19ème siècle et qui, en France, ont financé les chemins de fer du Nord, ont fait planter, le long des voies ferrées, des orangers des Osages pour la formation des haies

   Est-ce un employé des chemins de fer du Nord, muté en Vendée et plus particulièrement à Bournezeau, qui aurait planté cet arbre ? La question est ouverte.

   Toujours est-il que cet arbre, par sa rareté, sa beauté et ses fruits si curieux, mérite d’être conservé, peut-être même classé.

    L’extraordinaire Jardin des Plantes de Paris (le jardin de M. de Buffon) ne possède pas cette espèce. Pour en savoir plus, il faut voir à La Rochelle, dans son magnifique Musée du Nouveau Monde, une salle réservée aux Indiens des Osages.


  Ces fruits vert-jaune, ressemblent à une orange, et sous nos climats, n’arrivent pas à maturité. Dans leur terre d’origine, ils prennent vraiment la couleur de l’orange.

    Un autre Oranger des Osages pousse en Vendée : chez M. Bruno Chambelland au château de Saint-Juire-Champgillon, aux caractéristiques suivantes : circonférence 395 cm, diamètre 126 cm, hauteur totale 14 mètres. 

Elise Esgonnière du Thibeuf (1997)


Souche de l’Oranger des Osages abattu en mars 2014.

Nous avons appris en mars 2014, que la SNCF avait tronçonné l’Oranger des Osages. Deux des huit branches de cet oranger penchaient, paraît-il, sur le côté parking. Pour une question de sécurité la SNCF a fait le choix radical de tout couper. Nous regrettons cette décision. Ils n’auraient dû couper que les branches inclinées. Peut-être ne savaient-ils pas que cet arbre avait, par sa rareté, un caractère exceptionnel.

   Le comité de rédaction