La correspondance de Louis JOGUET en 14-18

 

  La vie de Louis JOGUET

 

  Louis JOGUET est né le 30 juin 1880 à Bournezeau, de Louis et Marie Bardet, aubergistes dans la commune. Trois ans plus tard, son frère est décédé le jour de sa naissance. Louis, élevé en fils unique, a suivi des études à l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort (Val-de-Marne). Diplômé en 1904, il décida de revenir à Bournezeau pour créer sa clientèle.

  Le 25 septembre 1905, il épousa Louise GAUFFRIAU, de la commune et âgée de 20 ans. Le couple était connu et bien installé à Bournezeau, ce qui a permis un développement rapide du cabinet vétérinaire. Louis s'occupait des animaux des agriculteurs du village et des communes environnantes. Il élevait également des bêtes qu'il revendait par la suite à la foire ou à ses clients. Sa femme l'assistait dans son commerce et gérait toute la partie administrative (commandes de médicaments, notes à envoyer…). Elle possédait également des terres qu'elle louait à des métayers. Le ménage disposait donc de revenus confortables et de biens matériels (maison, automobile).

Les époux JOGUET ne parvenaient pas à avoir d'enfants. Avant le début de la guerre, ils ont accueilli dans leur foyer Gabriel CORNU [un cousin de Louise ?] né en 1910 aux Pineaux-Saint-Ouen qui est resté plusieurs années sous leur toit.

  Son engagement politique était également marqué : radical-socialiste, il fut élu maire de Bournezeau en 1933 et le resta pendant 26 ans. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il présida le Comité départemental de Libération de Vendée.

Louis JOGUET est décédé le 30 septembre 1966 à Bournezeau.

 


Louis JOGUET en 1935

Rôle du vétérinaire

 

  Souvent à l'arrière du front, le vétérinaire a la charge du traitement (blessures et maladies) des animaux et principalement des équidés. Si la présence du cheval est ponctuelle sur les champs de bataille, son emploi reste primordial dans la logistique militaire.

  À Croze, son travail l'amenait à prendre en charge les chevaux de trois batteries, éparpillées sur un vaste territoire. Il parcourait 15 km à cheval tous les matins en compagnie de son ami vendéen le docteur Birotheau. Ses visites commençaient à 7h30 au cantonnement de Croze.

   « Chaque matin, cela représente un trajet à cheval de 8 kilomètres environ. Ce n’est pas terrible. Nos maréchaux s’occupent des soins à donner. Les traitements ne sont pas compliqués car la pharmacie est assez rudimentaire.» (12-04-1915). L'après-midi était consacrée à la tenue des registres.

 Son travail était rendu pénible par les intempéries au début de 1916 dans la Somme, et surtout dans les Vosges pendant l’hiver 1916-1917.

« Il ne fait pas très froid mais la couche de neige s’épaissit. Il y en a partout et dans la vallée les traîneaux peuvent circuler.

Le coup d’œil est magnifique. Ces montagnes couvertes de pins saupoudrés de neige sont splendides.

Du matin au soir le poêle chauffe et je fais une grosse consommation de bois. On ne peut plus sortir ni à cheval ni à pied car le sol est trop glissant. » (5-12-1916)

 Avant son arrivée au front, Louis parlait peu de son travail. Il signalait surtout les coliques des chevaux et quelques boiteux. Dans la Somme et les Vosges, il a eu aussi des blessés.


Louis Joguet en train d'opérer un mulet couché sur un lit de paille en juillet 1917 M. Tyot, debout, assiste à l’opération

 À Héricourt, il a eu à soigner plus de 1 000 chevaux en compagnie de son chef de service et ami M. TYOT. Il y avait un grand nombre de galeux et beaucoup d’interventions chirurgicales sur des blessés par éclats d’obus, des chevaux aveuglés par les gaz.

 « À mon arrivée samedi les boches m’avaient préparé du travail. Une bombe tombée sur une écurie avait tué deux chevaux et en avait blessé 8. » (17-05-1916)

 Par deux fois, il a effectué un vêlage chez des civils voisins. Il était heureux de rendre ce service qui lui rappelait son travail à Bournezeau.

 Il aimait son travail et son ami M. TYOT en témoigne en lui faisant des confidences après sa mutation quand il lui décrit son nouveau poste où la négligence avait régné :

 « Je ne connais pas mon prédécesseur et je n’ai interrogé personne à son sujet. Il n’a pas une mauvaise presse, mais j’ai compris qu’il ne faisait exactement rien. Visite journalière vers 9h du matin et le soir promenade hygiénique. J’ai passé une visite de santé en arrivant et cela a fait du bruit dans Landernau. M.W. passait de temps à autre dans les écuries derrière les chevaux. Résultat à peine 30 chevaux étaient signalés galeux. J’en ai trouvé 122. »

 « Soyez heureux, vous aurez je crois un chef tel que vous le rêviez. Il paperassera mais ne vous disputera probablement pas le bistouri. »

 Plusieurs fois, pour améliorer le service, il a demandé à Louise de lui expédier des instruments personnels plus adaptés que ceux que l’armée leur avait fournis.

  « Je te réclame le tube de trachéotomie. C’est un petit tube en fer blanc étamé pour placer dans la gorge des chevaux corneurs. » (18-03-1917)

 Le parcours militaire


Le camp de la Courtine s'étend sur une longueur de 15 kilomètres et 8 de large, regroupe 2000 hommes, fantassins et artilleurs réunis, qui suivent des cours sur le maniement des mitrailleuses

  Louis n'a pas effectué pas son service militaire et fut ajourné pour faiblesse en 1901. Le 21 novembre 1914, il fut classé service armé par la commission de réforme de Fontenay-le-Comte et se retrouva affecté en tant que vétérinaire-auxiliaire à Nantes, puis dans le Limousin d’avril à juillet 1915 (Croze, la Courtine, St Rémy et Eygurande).

  Son groupe d’artillerie où il s’était fait des amis a été rattaché au 102ème R.I. et de juillet à octobre 1915, il a cantonné à Villepreux en région parisienne.

  Puis, il a travaillé sur le front de Somme jusqu’à la fin de 1915.

  En mai 1916 sa division a été dissoute et Louis à rejoint le 8ème régiment de chasseurs dans les Vosges où il a fait la connaissance du commandant Meyer.

  Remplacé par un vétérinaire plus gradé, il a obtenu un poste dans un dépôt hôpital vétérinaire à Héricourt, près de Belfort. Il y est arrivé le 9 février 1917. Grâce au commandant Meyer, il fut promu vétérinaire aide-major de 1ère classe le 11 août 1916. Puis il passa “hors-cadre” pour raisons de santé par décision ministérielle du 14 septembre 1918. Il fut mis en congé illimité de démobilisation le 22 mai 1919 et se retira à Bournezeau où il reprit son activité professionnelle jusqu'au 1er janvier 1946.


  Correspondance

  Aux archives se trouve la correspondance envoyée par Louis JOGUET à sa femme Louise, du 13 décembre 1914 au 27 avril 1918 et pour une raison inconnue, la suite est manquante. Composée de 393 lettres et 541 cartes postales, la correspondance est relativement soutenue ; Louis écrivait généralement tous les deux jours et quotidiennement à partir de son arrivée dans les Vosges en mai 1916.

  Cette abondance de lettres nous permet de suivre très précisément son parcours militaire, mais aussi de partager l'histoire de ce couple. Louis évoque de temps à autre dans ses lettres Gabriel Cornu en l'appelant “le polisson”. En avril 1916, Louise fut enceinte mais perdit l'enfant à la fin de l'été.

  Louis structurait ses écrits toujours de la même manière : Après l'immanquable « Ma chère Louise », il décrivait la météo, son quotidien, son travail, se renseignait sur ses affaires professionnelles et commentait les nouvelles du pays. Enfin, il concluait toujours par la même formule « Je t'embrasse bien fort, L. JOGUET »

  La plupart des lettres ont été écrites à l’encre. Il utilisait des cartes postales quand il en trouvait pour décrire le paysage.

  Il a trouvé pittoresque le limousin, mais aussi les Vosges et le Jura. Dans la zone des armées, le courrier était transmis par la poste militaire. Chacun avait une adresse définie par un secteur numéroté et Louis ne mentionnait pas les noms des lieux dont il parlait, mais seulement les initiales car le courrier était surveillé.

   « Depuis quelque temps déjà je savais que les lettres étaient ouvertes assez fréquemment dans notre secteur par l’autorité militaire.

   Ceci ne me prive point car je n’aime pas raconter ce que je vois. »  (12-04-1917)

Quand il en avait la possibilité, il utilisait la poste civile. Les échanges de courriers et de colis fonctionnaient assez bien. Aux changements de saisons, Louis envoyait chaussures et habits à Bournezeau et Louise lui faisait un autre colis

   « J’ai aussi l’intention de t’envoyer une chemise de laine et différents autre objets qui ne sont plus indiqués actuellement. En échange, tu m’enverras mes anciennes chaussures des dimanches, un caleçon d’été, deux chemises légères (cellular ou zéphyr) 2 ou 3 paires de chaussettes fines de coton ou de fil. Envoie-moi d’abord ce que je te demande en gare de La Courtine et soigneusement emballé. » (7-05-1915)



Louis Joguet au printemps 1915

  Son épouse a pu lui expédier aussi du beurre, meilleur que celui du Limousin, des sardines, des moules, des “Merveilles” et même un homard que Louis partageait avec ses camarades de popote.

   « Mon homard est arrivé vivant et nous l’avons mangé à déjeuner. Il a été trouvé très bon.»  (22-06-1916)

  Ses lettres sont aussi l'occasion d'évoquer ses affaires professionnelles et ses finances. Il garde un œil avisé sur son commerce et n'hésite pas à donner des directives à sa femme pour régler les problèmes. Très soucieux par rapport à l'argent, il trouve que sa femme ne fait pas suffisamment attention à son train de vie.

   « Tu oublies trop facilement que nous sommes en guerre [...]

   Je dépense et ne gagne rien, il faut donc réduire le plus possible tous les moyens de dépense. » (19-04-15)

 

 Conditions de vie

 

  À chaque nouveau poste, Louis a dû se trouver une chambre à louer. Il n’est pas logé avec les hommes de troupe  mais il vit comme les officiers.

  Cela lui pose d’ailleurs un problème financier car il doit s’acheter ses habits, louer un logement et payer ses repas.

   « Actuellement j’occupe une situation fausse. Je prends pension avec les officiers du groupe mais je ne reçois que la solde d’un auxiliaire. Même depuis que nous sommes à Croze l’on me retient 1 F 25 par jour pour la nourriture que je devrais consommer avec les sous-officiers. En somme, le privilège de manger avec les officiers me coûte le prix de la pension 1 F 75 par jour. On trouve de ces anomalies dans le métier militaire. » (13-04-1915)

  Au camp de la Courtine l’armée a sous-traité le mobilier:

   « Le mobilier n’appartient pas à l’état ; On le trouve dans chaque chambre mais le locataire paie 1,50F par jour. En somme chaque officier a droit à une chambre nue et paie pour la location du mobilier qu’il y trouve.»  (6-05-1915)

  Il avait un cheval personnel. Il se déplaçait à cheval et avouait à ses débuts être très peu à l'aise sur l'animal, mais à la belle saison, dans les Vosges  ou le Jura, il aimait faire une promenade à cheval. Il a eu successivement “Paradis”, une petite jument et “Joyau” qui l’a suivi dans ses mutations.

   « J’ai changé ma jument hier contre le cheval “Paradis” du lieutenant De Dreux. J’avais presque la meilleure bête du groupe malheureusement elle était trop vigoureuse et avait trop de sang pour moi. »

 (2-06-1915)

   

 « J’ai actuellement 2 chevaux en raison des corvées qui me sont imposées. J’assure le service d’un effectif total de près de 1 000 chevaux. J’espère que je serai soulagé sans cela j’aurai continuellement beaucoup de travail. » (Villepreux 10-08-1915)

   « Joyau, mon nouveau  cheval est originaire de Challans. C’est un brave animal qui me donne complète satisfaction. Il me fatigue moins que Paradis. » (29-07-1915)

  Il a une “ordonnance” à sa disposition. À Croze, il avait choisi BARTHÉLÉMIE parce qu’il était vendéen (de Nalliers). Mais celui-ci avait un penchant pour l’alcool. En passant à la 204ème brigade, dans la Somme, il obtint de conserver son cheval, mais il choisit PY comme ordonnance. « J’ai un brave territorial du midi du nom de PY. Il paraît plein de bonne volonté et très dévoué. » (11-11-1915)

   «… c’était une véritable ménagère » (20-02-1917). Il a réussi à le garder avec lui dans tous les services où il a été affecté.


  
 Louis Joguet et M.Tyot à Héricourt

Ce qu’il a vu de la guerre


  À la Courtine, il a observé les artilleurs à l’entraînement : « Hier nous avons tiré avec nos vieux 90 chargés de véritables obus. J’étais à côté des pièces et j’avais eu la précaution de me mettre de l’ouate dans les oreilles car le bruit est assourdissant. Les canons reculent souvent de 2 mètres. Évidemment on ne voit pas le projectile, mais on entend un sifflement particulier et 15 à 20 secondes après on entend une nouvelle détonation produite par le choc de l’obus contre l’obstacle. En général les pièces sont placées derrière une crête. Le commandant de batterie est placé sur le point culminant, à quelques centaines de mètres en avant des pièces de telle façon qu’il puisse voir tomber les obus sur le but choisi. À l’aide d’un téléphone, il commande aux chefs de pièce les rectifications qu’il y a lieu d’apporter dans le tir. Les pièces tirent par-dessus la tête du capitaine qui est dissimulé sur la crête dans les abris naturels qu’il y a découverts. En général, au bout de deux ou trois tirs, les obus tombent à l’endroit précis. C’est très intéressant et cela donne l’impression que l’on aura sur le front. » (27-04-1915)

 
Au camp de la Courtine, Louis Joguet debout au milieu

Dans la Somme et dans les Vosges, il a entendu le vrai combat d’artillerie.

   « Je m’habitue peu à peu au bruit de la canonnade et à la vie nouvelle. » (7-10-1915)  « La canonnade était particulièrement violente –hier aussi du reste – Nos batteries envoyaient et recevaient force obus. J’assistais à la canonnade du poste de commandement d’un chef de bataillon. C’est très intéressant surtout quand on est auprès d’un bon abri blindé. Dans les tranchées c’est beaucoup moins amusant. Heureusement cependant que la plupart des marmites tombent sans faire aucun mal. » (13-11-1916)

   « Les boches crapouillotaient ferme et au moment de retourner nos 75 se sont mis de la partie. C’était un vacarme épouvantable. Joyau faisait des bonds désordonnés et avait la tremblade. » (28-08-1916)

  Il a observé les avions, surtout ceux de l’ennemi :

   « Dans l’air les avions patrouillent continuellement. » (23-09-1915)  « j’ai vu à M. les dégâts causés par une bombe de taube. » (14-12-1915) « Le clair de lune favorise les sorties des avions. Hier soir nous entendions bombarder la ville voisine. » (30-10-1917)

  En poste pendant 9 mois dans les montagnes vosgiennes, il observe avec curiosité une meute de 400 chiens de traîneau d'Alaska venus épauler les soldats français enlisés sur ce front, mais aussi les petits ânes africains.

   « Ces derniers sont utilisés l’hiver pour traîner sur la neige les voiturettes portant les vivres ou les munitions. Dans le voisinage, il y a un équipage comprenant 400 chiens. Ces animaux sont aussi employés pour la surveillance des tranchées. » (22-07-1916)

   « Au retour nous avons rencontré un convoi d’ânes africains. Ces petites bêtes grosses comme de bons chiens sont destinées à faire le ravitaillement dans les tranchées mêmes. Elles circuleront à travers les boyaux jusque dans les toutes premières lignes. » (6-11-1916)

   « Les chiens de l’Alaska commencent leur service. Je t’en ai déjà parlé : On les emploie pour tirer les traîneaux. Les petits ânes africains chargés de leurs petits paniers circulent en longue file porter jusqu’aux tranchées l’approvisionnement. Le spectacle qu’offre la guerre est parfois très pittoresque. » (21-11-1916)

  Dans les Vosges, il y avait d’autres moyens de transport.

   « Tous les moyens de transport sont utilisés depuis les plus simples jusqu’aux plus scientifiques. Il y a en effet des plans inclinés et des câbles électriques pour faire grimper le ravitaillement au sommet des montagnes. Les appareils ne fonctionnant que la nuit pour ne point attirer l’attention du boche. » (22-07-1916)  

   « …il y en a de plus à plaindre que moi dans les tranchées. »(6-07-1917)

   « Quand je pense que nos chasseurs veillent chaque nuit dans les tranchées, l’arme au pied sans pouvoir se chauffer à 1000 ou 2000m d’altitude je trouve ces braves gens héroïques et suis plein d’admiration pour leur ténacité et leur courage. » (16-11-1916)

  Les officiers étaient proches des tranchées, mais plus abrités : « J’ai visité le poste de commandement du colonel qui m’avait fait appeler ainsi que la popote et les chambres d’officiers. Tout cela est très confortable et dans des abris blindés à l’abri des 150 » (10-11-1916)

  Des tranchées confortables

   « Les tranchées voisines sont assez confortables et les officiers des batteries et leurs hommes sont plutôt mieux que nous. Certaines tranchées sont cimentées et pleines de meubles ; dans la casemate du commandant Moulin, il y a deux lits, 3 fauteuils, 2 tables, une cheminée de marbre, une pendule, une glace et différents objets utiles. Tout ceci a été rassemblé par les officiers qui se sont succédé et ceux qui arrivent les derniers trouvent une installation confortable. » (7-10-1915)

 

  L’optimisme

 

  Éloigné du front et des grandes batailles, il n'est au courant des évènements qu'à travers les journaux et les communiqués officiels. À la Courtine, il écrivait : « Les Allemands ne demanderont la paix que lorsqu'ils auront épuisé toutes leurs ressources en hommes et en munitions.» (21-05-1915)

   « Tant mieux s’ils attaquent car ils s’useront vite et la fin de la guerre arrivera plus tôt. » (23-02-1916)

  Il voue une très grande admiration à Georges Clemenceau “notre Tigre national” et est persuadé de la victoire finale, lorsque celui-ci est nommé président du conseil en novembre 1917.

  En 1916 quand la bataille de Verdun fait rage, il pense que la guerre finira avec l'été et qu'il sera rentré pour septembre. « Nous suivons passionnément les péripéties de la formidable attaque contre Verdun et nous espérons bien que nos poilus résisteront à l’assaut. » (27-02-1916)

   « Toute notre attention est attirée vers la lutte gigantesque qui se poursuit autour de Douaumont et il est bien certain aujourd’hui que le flot des attaquants sera incapable de briser la superbe résistance de nos poilus. » (5-03-1916) « J’espère que la guerre finira cet été et que nous rentrerons vers le mois de septembre. » (22-03-1916)

   « Je pense également que l’offensive va se déclencher sur tout le front et que la guerre sera terminée à la fin de l’été : bien entendu nous serons victorieux c’est certain. » (6-04-1916)

  Lorsqu'il parle du conflit, Louis est toujours très optimiste, ayant toute confiance dans l'armée française et l'État-major.

   Jean-Paul Billaud