Parcours de Gabriel GREFFARD dans la Grande Guerre

  À partir du 2 août 1914 officiers et hommes de troupe des classes de l’armée territoriale commencent à arriver à la Roche-sur-Yon et forment le 83ème Régiment d’Infanterie Territoriale.
   (Les hommes de 35 à 41 ans composent les régiments territoriaux.)

 
Gabriel GREFFARD

  GREFFARD Gabriel, né le 8 avril 1877, s’est marié le 21 février 1905 avec Élise Remaud. Ils ont eu trois garçons :
Maurice né en 1905, René en 1908 et Marcel en 1912. Gabriel est mobilisé le 04/08/1914. Il travaillait alors chez son beau-père, à la ferme de l’Aubier. Son beau-frère, Eugène REMAUD qui est parti la veille, fut le premier mort de Bournezeau. 


  Le 11 août 1914 : Gabriel embarque pour Nantes où se concentre la 88e division d’infanterie territoriale dont il fait partie (176ème B.I.T.)
                 Le 18 août : départ pour la région  Gabriel Greffard     d’Orly, Thiais, L’Hay, Chevilly.


  Le 22 août : il est enlevé et débarqué dans la zone Cysoing, Trétin, Templeux.


  Le 23 août : ordre de se diriger sur la zone de Tournai.


  Le 24 août : au moment où il se met en route, l’artillerie ennemie insoupçonnée ouvre un tir violent, qui désorganise
lesunités. Un regroupement s’organise à Borghelles puis à Templeux. Il reçoit l’ordre de gagner Mérignies. 


  Le 25 août : Douai, puis Aix-Noulette


  Du 27 août  au 4 septembre : Neufchâtel ou le régiment se réorganise.


  Le 4 septembre : Rouen pour couvrir la rive droite de l’Andelle.


  Le 7 septembre : le 83e RIT est établi dans la zone de Quincampoix.


  Le 11 septembre : direction Beauvais. Et suite à la retraite des Allemands, à Amiens


  Le 17 septembre : le régiment atteint la zone 


de Villers-Bocage, Talmos
  Le 18 septembre : à Beaumont, Fréchencourt-sur-l’Hallue.


  Le 19 sept : le groupe de division Territoriale est chargé de couvrir
les débouchés d’Amiens à la hauteur de Corbie.


  Le 22 sept : Le 83e RIT est porté dans la zone.de  Marieux, Vauchelles.
 

 

 
 
  Les 2, 3, 4 et 5 octobre : l’ennemi attaque tout le front de la 88ème DIT. Recul des Français. Le 83ème se regroupe à Collincamp. Stabilité à Sailly-au-Bois, Collincamp
  6 octobre : zone de Beaumetz, Rivière-la Gauchie.
  Le 10 octobre : 7 soldats tués et 3 blessés.
  le 22 octobre : à Arras le secteur Nord-Est
  Du 30 octobre au 6 décembre : Le régiment perd, 2 tués et 14 blessés.


  Du 6 décembre 1914 au 24 mai 1915 : le régiment a perdu 16 tués, 45 blessés dont 2 officiers,
  Le 24 mai 1915 : il occupe le secteur d’Achicourt, Ronville.
  Le 31 août : secteur de Bailleulmont.
  24 mai au 31 août : 2 tués et 5 blessés dont 1 officier.
  Le 22 septembre : il occupe le quartier Rouville, Blanquy.
  Les 25, 26, et 27 septembre 1915 : le 83ème R I T perd 5 tués dont un officier et 29 blessés dont un officier. Le régiment est cité à l’ordre de la 2e armée, à la suite de l’offensive du 2 septembre 1915.
  Le 5 novembre : le 83ème va au secteur de Bellecourt.
  Le 9 novembre : il perd 5 tués et 7 blessés par éclats d’un seul obus.
  Le 16 novembre : le drapeau du régiment est décoré de la croix de guerre à la suite des opérations des 25, 26 et 27 septembre 1915 dans le secteur d’Arras.
  Le 12 février 1916 : le 83ème gagne par étapes la zone de Thoix, Conty, puis embarqué le 11 mars, et débarqué le14 mars zone Pierre-Fontaine, Villars-les-Blauvert, Chanceral.
  Du 6 juin1915 au 9 février 1916 : le 83ème RIT a perdu 31 tués dont 2 officiers et 75 blessés.
 

  Front Est

 


Le 8 avril 1917 : le régiment est embarqué à Pont-de-Roide et débarqué le 10 avril dans la zone Laître-sous-Amance. (nord de Nancy)
  Le 9 avril : le régiment est déplacé par camions et débarqué dans la zone de Baccarat
  Le 18 juin : dans les mêmes conditions, à Livry
  Le 21 juillet : il gagne la zone de Liverdun.
  Le 29 août au bois carré, attaque des Allemands, 2 tués, 9 blessés et 2 disparus.
  Le 17 novembre : le 83ème RIT est relevé et vient cantonner dans la zone d’Andilly.
  Le 6 décembre : le régiment est embarqué pour Pagny-sur-Meuse, Jarville. Jusqu’au 17 mars 1918, il est employé à divers travaux dans ce secteur.


  Le 19 mars 1918 : le régiment est débarqué dans la zone de Gérardmer.
  Le 31 mars : il prend le sous-secteur du segment nord-nord-est de Markstein. Jusqu’au 21 octobre 1918, il reste affecté à ce secteur. Il y repousse plusieurs coups de main ennemie.
 
  Le 23 mai 1918 le 83ème RIT était réparti en plusieurs quartiers souvent harcelés. Le Colonel Commandant le 83ème RIT prend le commandement des 3 quartiers du sous-secteur,

le 29 mai à 10 heures, le Quartier Garibaldi (Commandant FERRAND, 3ème bataillon et 2ème Cie de Skieurs) le Quartier Colette (Commandant LE MAISTE 2ème bataillon), le Quartier de Galbert (Commandant BORDARD du 61ème BCP). L’État-Major du Régiment et la CHR quittent le PG de Sainte-Mutte et s’installent au Camp Larchey, entre le Klings-Kopf et la ferme Oberlauchen.
  30 mai : De 10 h½ à 11h½ le camp Larchey est bombardé par des obus de 105 et trois militaires sont blessés légèrement et évacués.
 Le cimetière d’Urbès où repose Gabriel GREFFARD
1e juin : à 19 heures, un soldat a été blessé à l’Observatoire Langenfold du PA, pendant un violent bombardement, par éclat d’obus à l’omoplate gauche.
  2 juin : à 1 heure du matin, coup de main ennemi sur le secteur (Hilsenfist), tenu par le 61ème BCP. Attaque repoussée, 1 blessé léger. Au quartier Garibaldi [Buhl], à la suite de violents bombardements des lignes, nous avons 1 tué et 5 blessés, dont Greffard Gabriel, 11ème  Cie plaie pénétrante cuisse droite.
  Gabriel, mon grand-père, a été amputé mais il est décédé le 14 juin 1918 à l’ambulance à Storckensohn.

 
Sa tombe se trouve dans le carré militaire du cimetière d’Urbès (Haut-Rhin)


  Du 2 août 1914 au 10 février 1919, le 83ème Régiment d’Infanterie Territorial a perdu :
  Tués ou morts suite de blessures : 366 hommes dont 8 officiers,
  Disparus : 53 hommes dont 1 officier

 
La tombe de Gabriel Greffard à Urbès (Haut-Rhin)

  Il y a quelques années, projetant un voyage du côté de Verdun, j’ai voulu rechercher la tombe de mon grand-père.
  Après des recherches infructueuses auprès du ministère, section des anciens combattants et victimes de guerre, j’ai contacté la mairie de Storckenson.
  L’avis de décès qui se trouve à la mairie de Bournezeau mentionnait le lieu du décès. On m’a indiqué l‘existence des cimetières militaires des environs. Par téléphone, la mairie d’Urbès m’a confirmé la place de cette sépulture.

  Gabriel Greffard, petit fils du poilu

   http://argonnaute.u-paris10.fr/ark:/naan/a011403267963oepHJl