CUMA dans la commune
(Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole)


  1- Premières CUMA pour l’ensilage en Vendée

  Sur le plan national, les CUMA ont été créées en 1946.

En Vendée, la CAVB (Coopérative Agricole Vendéenne des Blés) a soutenu, dans les années 50, la mise en place de la Fédération Départementale des CUMA. Quelques années plus tard, la CAVB a transmis ce service au Crédit Agricole.
  Puis en 1966, la FDCUMA de Vendée assurait elle-même le service sous la forme juridique actuelle. Denis Rafin a été le premier président et Marcel GODREAU le directeur.
 
  Dans les années 1960, la mécanisation de l’agriculture était bien amorcée. La plupart des agriculteurs avaient acquis un tracteur. Des nouvelles technologies commençaient à voir le jour, comme l’ensilage d’herbe, et un peu plus tard l’ensilage de maïs. 

Une des premières ensileuses d’herbe à fléaux, pour ne pas dire la première, a été achetée en Vendée par Georges MOTTARD de Menomblet. En 1961, il a acheté, seul, cette machine qui était en démonstration chez lui. L’année suivante, cette ensileuse fut utilisée par cinq agriculteurs de la Tardière. En 1964, ce même groupe constituait une CUMA pour l’achat d’une ensileuse. 

Les premières CUMA, pas toujours déclarées, ont été mises en place dès 1962.
  La surface des exploitations était petite. Elle ne permettait pas financièrement à l’agriculteur d’acquérir seul ces nouveaux matériels. Avec les CUMA ce fut possible, les agriculteurs ont pu ainsi, en groupe, suivre l’évolution de la mécanisation.
  Une CUMA devait regrouper au moins quatre exploitations.

  En 1964, le plus souvent pour l’achat d’ensileuses, trente-cinq CUMA ont été créées en Vendée, dont deux dans le canton de Chantonnay : Puybelliard et Saint-Vincent-Puymaufrais. Les agriculteurs y ont adhéré massivement pour le gros matériel, mais aussi pour une multitude de petits matériels. La Vendée est devenue le premier département français pour le nombre de CUMA.

  Liste de quelques matériels souvent achetés en CUMA : Faucheuse-conditionneuse, botteleuse, presse, round-baller, semoir à maïs, pulvérisateur, remorque, ensileuse, bineuse, moissonneuse-batteuse, débroussailleuse, fendeuse de buches, éparpilleur à fumier, épandeur à fumier, etc…

  Les premières ensileuses à fléaux, des années 1960, étaient portées, mais très vite, des modèles trainés plus performants les ont remplacées. Puis la technique a évolué, les ensileuses à fléaux ont laissé la place aux ensileuses avec pick-up qui ramassaient l’herbe légèrement pré-fanée. L’herbe était coupée environ une journée avant par une faucheuse- conditionneuse.
  Ensuite, comme les moissonneuses batteuses, les ensileuses sont devenues automotrices.

  

    Les premières ensileuses à maïs trainées étaient équipées pour un rang ou deux rangs. Puis vers 1973, les premières ensileuses automotrices  équipées de becs pouvaient récolter 3 rangs de maïs. Aujourd’hui, la plupart sont à 6 ou 8 rangs. Pour l’herbe, les ensileuses automotrices étaient équipées, au départ, d’une coupe directe, puis plus tard, de pick-up.


Les photos des quatre ensileuses ont été prises sur Internet

  À partir de 1978, les CUMA de notre commune se sont aussi équipées d’ensileuses automotrices et de moissonneuses batteuses.

  Avant l’arrivée des premières ensileuses, des expériences d’ensilage d’herbe récoltée à la main avaient été réalisées par quelques rares exploitants. L’herbe était stockée dans un silo-tranchée. Ce fut aussi le cas de l’herbe récoltée avec les premières ensileuses. Mais il fallait des terrains pentus pour faciliter l’écoulement des jus et de l’eau de pluie.
 
     Dans la perspective du développement de l’ensilage et pour remédier à ce problème de stockage, Christian COUTURIER, conseiller agricole du GVA (Groupement de Vulgarisation Agricole) de Chantonnay a emmené en 1963, quelques-uns de ses adhérents dans la Vienne pour voir quelques réalisations de silos-taupinière. Depuis, les silos-tranchée ont disparu.

  
  

2 - Mises en place des CUMA à Bournezeau

  Année de création avec le nom de la CUMA, du premier matériel acheté, du président fondateur et des adhérents à la création.
  D’autres exploitants, non cités, ont souvent rejoint la CUMA plus tard.

1- 1966 “L’Étanché”
Moissonneuse-batteuse trainée
Président : Roger DEBORDE
Adhérents  : 4
Roger DEBORDE - Gaby GREFFARD
Gérard HERBRETEAU – JOSEPH Teillet
Une ensileuse à fléaux trainée a été achetée en 1967 avec 4 nouveaux adhérents :
Joseph BOSSARD - Victor RATTIER
René RINEAU - Hyppolite BERNEREAU

2- 1966 “La Doulay”
Moissonneuse-batteuse trainée
Président André Fortin
Adhérents : 4
André Fortin – Guy Remaud
Roger Gilbert – René Rineau

3- 1970 “L’Espérance”
Ensileuse à fléaux trainée,
Président Raymond PETIT
Adhérents : 7
Raymond PETIT - Joseph BONNET père
Pierre PERROCHEAU - André MANDIN
Georges GRELAUD - Gilles BROCHET
Maurice GREFFARD
  En 1978, les CUMA “l’Étanché” et “Espérance” se sont associées pour l’achat de gros matériels : Ensileuse automotrice et moissonneuse-batteuse. Ces achats se sont faits au nom de “l’Etanché”.
  “L’Espérance” conserva son activité avec le petit matériel jusqu’à sa dissolution en 2010. Toute l’activité du petit matériel fut alors transférée vers la CUMA ?l’Etanché?.

4- 1980 “L’Imprévue”
Ensileuse automotrice,
Président : Abel RAMBAUD
Adhérents : 25
Gaec RAMBAUD - Gaec ROUSSEAU
Raymond PILLAUD - Roger LORIEAU
Marcel BILLAUD – Gilles ROBIN
Arsène EPAUD - Eugène BOIVINEAU
Fernand GUILLOTON - Jacques POIRON
Jean-Pierre RAFIN - Philippe BLÉNEAU Joseph TEILLET - Henri BOSSARD
Joël BUSSONNIÈRE - Albert VÉRONNEAU Gérard DURANDET -  André RATTIER
Michel ALLARD - Edmond HERBRETEAU Michel BOIVINEAU - René PERREAU
Robert BOSSARD - Maurice SELIN
Victor AUVINET

5- 1981 “Le Croissant”,
Débroussailleuse
Président Michel REMAUD
Adhérents : 14
Michel REMAUD - André FORTIN
DIOPUSKIN Emmanuel - FORGERIT Frères
Jean-Pierre CRÉPEAU - André MOREAU
Patrice VRIGNAUD - Roland BOSSARD
Robert et Alain PERROCHEAU
Hyppolite BERNEREAU - Gérard MANDIN
Marcel BONNAMY - Camille BRISSEAU
Robert AVRIL

Plus tard, la CUMA “Le Croissant”  a acheté un semoir à maïs et une faucheuse conditionneuse. D’autres exploitants sont venus rejoindre le groupe. L’ensilage se faisait par les entreprises CHARRIER ou DAVIEAU.

  3- Mise en place des CUMA à Saint-Vincent-Puymaufrais


1- 1964 : “L’Avenir de la Vallée”
Ensileuse à fléaux portée. 
Président : Pierre GRAVELAUD
Adhérents : 5
   Pierre GRAVELAUD - Fernand BOURGEOIS
   Rémy PILLAUD - Henri ROUSSEAU père
   Albert VÉRONNEAU

2- 1967 : L’Entente des deux Lays
 Éparpilleur à fumier
Président : Eugène BOIVINEAU
Adhérents : 8
 BOIVINEAU/LAURIOT - Louis PIGNON
 Marcel PERROCHEAU - RONDEAU/VRIGNAUD
 Hubert CHARRIER - Maximin LIAIGRE
 Yves ET GABY MENANTEAU - Jean LUSSEAU

3- Vers 1968, une CUMA non déclarée se met en place. Un groupe de 6 ou 7 personnes acheta une ensileuse de marque “JF” qui a fonctionné deux ans maximum.
  Puis le groupe s’élargit et procéda à l’achat de deux ensileuses trainées “Taarup” à fléaux. Deux groupes de travail se sont constitués.
  Président Maximin Liaigre.
 
Noms des 17 personnes concernées :
  Maximin LIAIGRE - Constant LAURIOT
Michel GROLLEAU - RONDEAU/VRIGNAUD
Jacky et Roger MOREAU - Hubert CHARRIER Léon PASCREAU - Jean LUSSEAU
Marcel PERROCHEAU - Camille CHAIGNE
Yves MENANTEAU - Gaby MENANTEAU
Gilles CHEVALLEREAU - Louis PIGNON
Pierre NEVEU - Maurice BODIN
Louis AUGEREAU

4- 1978 : La Vallée du Lay,
Débroussailleuse et Ensileuse automotrice Président : Michel RONDEAU
  Adhérents du début : 21
RONDEAU/VRIGNAUD - Louis PIGNON
Marcel PERROCHEAU - Constant LAURIOT 
Henri CHAIGNE - Maurice BODIN
Hubert CHARRIER - Louis HERBRETEAU
Bernard BOURGEOIS - Eugène MAROT
Louis-Marie SOULARD -  Jean LUSSEAU
Maurice GREFFARD - Jacky BUSSONNIÈRE
Yves MENANTEAU - Gaby MENANTEAU
Jacky et Roger MOREAU - YVES LIAIGRE
Maximin LIAIGRE -  Didier PASCREAU
 ROBERT CHARNEAU
 
  En 2010, suite à la diminution des surfaces, la CUMA. ?L’Imprévue? de Bournezeau et celle de ?La Vallée du Lay? qui avaient chacune une ensileuse automotrice se sont associées pour n’en avoir qu’une seule.

  4 – Premiers chantiers d’ensilage d’herbe de la commune

 
  Les premiers chantiers d’ensilage en CUMA ont eu lieu en 1964 avec la CUMA “L’Avenir de la Vallée” à Saint-Vincent-Puymaufrais.
  Cette CUMA regroupait cinq chefs d’exploitations : GRAVELAUD Pierre de Chenillac, ROUSSEAU Henri père de Pont-Guérin,  PILLAUD Rémy de Foliet, VÉRONNEAU Albert de la Ramonerie, BOURGEOIS Fernand du Borgnier.
  Le président était GRAVELAUD Pierre et ROUSSEAU Henri fils le secrétaire trésorier.
  La CUMA “L’Avenir de la Vallée” a été agréée en 1964 par le Comité Départemental d’Agrément des Coopératives, dont le siège était à la Direction des Services Agricoles de la Vendée.
  Cette CUMA avait acheté au printemps 1964 une ensileuse portée à fléaux de la marque “Taarup”. Ce type de machine ne tronçonnait pas l’herbe, qui de ce fait était entière, donc difficile à étaler.
  Le chantier nécessitait six hommes sur le silo, deux sur les tracteurs et au moins quatre pour répartir l’herbe sur le silo. Il fallait environ deux heures et demie pour ensiler un ha.
  Depuis, les ensileuses d’herbe à fléaux ont disparu. Les ensileuses automotrices tronçonnent l’herbe beaucoup plus court, ainsi elle s’étale plus facilement sur le silo.
  Aujourd’hui ces ensileuses font près de deux hectares à l’heure, avec trois hommes sur un silo couloir, au lieu de six.

  
Un des premiers silos taupinière de la commune, fin avril 1964 à Pont-Guérin.
Photo Abbé Joseph Sicot
de gauche à droite : Henri GRAVELAUD, Françis BARRADEAU,
Rémi PILLAUD, Marcel ÉPAUD
Sur les deux tracteurs : de g à d : Raymond PILLAUD , Rémy ROUSSEAU

    À l’époque, il n’y avait pas de fourche sur le tracteur pour monter l’herbe sur le silo. Le tracteur devait donc monter avec la remorque sur le silo pour la décharger.
  Le silo d’herbe bien tassé, avec deux tracteurs, était ensuite recouvert d’une bâche plastique. Mais les surfaces ensilées étant restreintes, le rouleau de plastique, acheté par la CUMA, suivait les chantiers d’ensilage. La longueur de bâche utilisée par l’exploitant était mesurée à la fin du chantier et la CUMA récupérait la somme au prorata de l’utilisation.
  

   Henri ROUSSEAU

   Informations recueillies : sur Internet, aux archives de la Fédération des CUMA de Vendée,
et selon les témoignages de : Roger ALBERT, Marcel GODREAU, René RINEAU, André MANDIN, Gilles PETIT,
Gérard DURANDET, Joseph BONNET, Gaby GREFFARD, Victor RATTIER, Michel RONDEAU, Constant LAURIOT,
 Raymond PILLAUD, Jean-Marc FORGERIT, Pierre GRAVELAUD, Hubert CHARRIER, Bernard BOURGEOIS,
Michel REMAUD, Patrice VRIGNAUD, Yves LIAIGRE, Jacky MOREAU, Jean LUSSEAU, Didier PASCREAU,
Gilles CHEVALLEREAU, Gabriel MENANTEAU.


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