On ne sait pas l’origine du nom. Vient-il d’un patronyme Papin ? Ou de la déformation du nom pépinière ? Il est difficile de retranscrire l’histoire de ce village avant la Révolution parce que les sources nous manquent. Cependant, un aveu de 1763 sur la seigneurie de Bournezeau indique que la métairie de la Papinière dépendait de l’abbaye de Trizay, elle-même sous la dépendance du seigneur de Bournezeau : LA TRÉMOUILLE..
À la Papinière, le cadastre napoléonien, qui date de 1825, montre des
bâtiments d’habitation attenants à la grange et aux étables et une autre
construction qui fut abri de matériel, cave, et quelquefois étable au
cours des années.
Mais 100 ans plus tard, le paysage avait peu évolué : les étables
avaient été rallongées d’une travée en 1912 et un portail avait été
installé au bout.
Une nouvelle pièce a agrandi la maison : C’était la chambre. Un
fournil a existé entre les deux bâtiments. Il a aujourd’hui disparu, mais
Hubert CHARRIER se rappelle que la vanneuse passait de justesse entre la
maison et le fournil.
Ce n’est qu’en 1976 qu’un hangar fut érigé, puis un canardier, une maison
d’habitation en 1990, un deuxième canardier et une stabulation.
En 1825, le chemin d’accès venait de Trizay. Pour se rendre au bourg, les
gens de la Papinière empruntaient une chaintre longeant un gros buisson.
Le 12 mars 1961, le conseil municipal a décidé la construction d’une
nouvelle route, celle qui est utilisée aujourd’hui.
Elle a été réalisée aussitôt pour relier le village au bourg de
Puymaufrais.
Dans l’état-civil, lors du décès de Marie PIVETEAU à la Papinière le 16 septembre 1831, l’acte mentionne que son époux François DALET, âgé de 62 ans, est propriétaire.
On trouve ensuite l’acte de naissance de Jean-Baptiste DALET le
22 mars 1832, fils de Jacques Dalet âgé de 33 ans. Il est noté comme
métayer au recensement de 1841. Ils avaient 6 enfants et une servante,
Jeanne LAURENT. Le propriétaire était-il encore Alexis JOUSSEAUME de
Fontenay ? Il l’avait sans doute acheté en même temps que Trizay
comme biens nationaux dans les années 1790. Il fut procureur du roi avant
1790, puis juge suppléant du tribunal du district. René GUICHARD, fondé de
pouvoir de ses héritiers en 1836, lui a peut-être acheté cette
exploitation. Il a été le premier maire de Saint Vincent Puymaufrais de
1834 à 1838.
La famille GUICHARD pendant 67 ans :
de 1846 à 1913.
En 1846, René GUICHARD (1778-1852) fut recensé à la Papinière
comme Propriétaire. Son fils, René GUICHARD (1810-1886) précédemment
métayer à la Commanderie lui a succédé à la Papinière dès l’année
suivante. Il y est resté de 1847 à 1886. Il avait eu 3 fils qui se sont
établis : Louis à la Landrière, François à la Jolivière, et René, le
plus jeune (1842-1913) a pris la suite à la Papinière en 1886. Ce dernier
a eu 2 fils et 3 filles : Marie-Louise était la mère de Raphaël
ORVEAU. Eulalie s’est mariée avec Paul OUVRARD dont la famille a habité
Trizay, Aurélie ne s’est pas marié, Julien appelé René, né en 1886 et
Toussaint né en 1889 ont été mobilisés en 1914. Ils ne se sont pas
installés à la Papinière, mais on ne sait pas à quelle date la propriété a
été vendue.
Les changements de domestiques étaient fréquents. Nous ne
connaissons que ceux qui étaient présents lors des recensements Ils
étaient souvent jeunes. Sur les 26 nommés ci-dessous, 19 avaient moins de
20 ans. Les 3 plus jeunes n’avaient que 13 ans. Ils habitaient la
Papinière:
1841 : Jeanne LAURENT ; 1846 : Jeanne CHUPIN ;
1851 : JEAN HURTAUD et Marie-Rose JAMIN ;
1856 : Auguste SOURISSEAU ; 1861 : Pierre et Marie
MASSÉ ; 1866 : Alexandre DALLET et Marie BOURASSEAU ;
1872 : Baptiste GUERRY et Jean CHENU ; 1876 : Baptiste
LOUIS, Alexandre CAILLÉ et Baptiste GUERRY ; 1881 : Eugène
BESNARD et Marie COTTEREAU ; 1886 : Henri GIRAUDET, Jean
GANDEMER et Philomène GUÉRIT ;
1891 : François COUTURIER, Pierre BOUGRAS et Victorine
SAVINEAU ;1896 : Léon MAJOU, Constant DUBLÉ et Marie VILAINE
1901 : Marcel PAPIN
En 1910, l’exploitation a été achetée par 4 personnes : Mmes Henriette MOSNAY, Pauline TREMAND (épouse BLANKHORST), Céline TREMAND (épouse GUILLON) et Mlle Amélie TREMAND.
En 1912, elle fut achetée par Émile TERRIEN au moment de
son mariage avec Octavie ROBIN. Leur fille unique en est restée
propriétaire jusqu’en 1975, date de l’achat par Hubert CHARRIER.
En 1921, c’était la famille COFFINEAU qui cultivait la
Papinière. Charles hébergeait aussi le ménage de son fils Prosper et de
son gendre Maurice VERDON.
En 1926 et 1931, Le chef de famille s’appelait François GODET.
De 1933 à 1939, la famille d’Anselme REMAUD s’est installée.
Depuis 1939, la famille CHARRIER habite la Papinière. Raymond a cédé l’exploitation à son fils Hubert. Puis, Jacques CHARRIER, le petit-fils a pris la suite.