Complément sur l’article du Logis de la Girardière


   - En juillet 2013 nous avons publié dans Au fil du temps n°16 un article sur l’histoire du logis de la Girardière. Nous avions indiqué alors que « le logis de la Girardière n’aurait pas souffert du passage de la colonne infernale commandée par BARDOU, le 29 mars 1794. Cette dernière passa à proximité puisqu’elle incendia le Plessis, Foliet et la Briolière, avant d’incendier une partie de Bournezeau. »
   - Or l’étude récente des actes de successions nous donne des informations intéressantes qui infirment notre hypothèse. En effet, un acte du 29 août 1806 nous apprend premièrement que « la maison de la Girardière » appartenait alors à Clair PYNIOT.

L’intérêt principal de ce document est qu’il nous donne une deuxième information très importante. Il indique que « la maison de la Girardière » a été en partie brûlée.

      
Extrait de l'acte de succession de Clair Puniot
(Archives de Vendée: successions, canton de Sainte-Hermine, en ligne sur le site Internet)

   - Qui est Clair PYNIOT ?

Il est le fils d’Abraham Isaac Léon PYNIOT, seigneur de la Girardière, et de Marie Anne GUYARD. Sa sœur est Marie Marguerite Sophie PYNIOT qui a épousé en 1792 à Sainte-Gemme-la-Plaine, Mathieu BOUSSEAU.
   - Il est né le 12 août 1771 aux Herbiers. Il semble qu’il ait embrassé très tôt la carrière militaire et qu’il fût officier avant la Révolution. Favorable à l’Ancien régime, il émigre.
       -


Le combat de Quiberon, peinture de Jean Sorieul    - (site internet : www.histoire-image.org/fr/etudes/combats-quiberon)

   - Dans le but de relancer le soulèvement de l’ouest de la France, à savoir la Vendée militaire et les chouans bretons, une expédition militaire est organisée par les émigrés royalistes en juin 1795. Le 27 juin, ils débarquent avec l’aide britannique sur les plages de Carnac. Parmi eux se trouve Clair PYNIOT. Ils sont repoussés par les armées républicaines et doivent se réfugier sur la presqu’île de Quiberon. Le 21 juillet 1795 les Républicains donnent l’assaut : c’est une déroute totale pour les émigrés dont nombreux sont faits prisonniers, puis fusillés. Clair PYNIOT est fusillé le 30 ou 31 juillet 1795.

   -L'incendie

   - Nous pouvons supposer que l’origine de l’incendie provient du passage de la colonne infernale du 29 mars 1794. Ajoutons que Pierre Philippe BOUSSEAU, son beau-frère et héritier du logis, bénéficia d’une aide financière de 400 francs pour la reconstruction d’une maison à Bournezeau sans qu’il soit précisé s’il s’agit de la Girardière ou non. Cette aide a été accordée par Napoléon pour reconstruire les maisons incendiées lors de la guerre civile (Archives de Vendée sur le site internet : côte AN F13/1822-9 à 14).

Vincent Pérocheau