Théodule
Après avoir travaillé comme menuisier à Nantes, Théodule
Alors qu’on le recherchait,
Le 11 avril 1893, trois comparses,
C’est à Londres que la police française arrêta celui-ci en juin
1894 ; Jugé à Paris le 26 juillet 1894, il sauva sa tête en niant,
mais fut condamné aux travaux forcés à perpétuité, à la majorité d’une
seule voix du jury.
L’acte d’accusation l’avait présenté comme un excellent ouvrier
menuisier et La Gazette des Tribunaux du 27 juillet 1894 dépeignait ainsi
l’accusé :
« Petit, quelque peu contrefait. Il a les bras longs, terminés par des mains maigres, aux doigts effilés. Sa figure est fine et énergique, son regard intelligent n’a ni l’acuité de celui deVaillant ni l’inconscience enfantine de celui d’Émile HENRY.Il a le teint pâle et porte de longs cheveux noirs ainsi qu’une barbe touffue. »
Et
« Avec une physionomie belle et pure d’enthousiaste à froid, résolu à tout dans sa passion de l’idée, il représentait le type le plus remarquable de l’illuministe révolutionnaire. »
Du bagne,
Il écrivait notamment le 16 mai 1906, alors qu’il était malade à l’hôpital :
« Je ne regrette rien, je n’ai fait que ce que je devais faire ; Ce serait à recommencer, je ferais la même chose. Je ne crains pas la mort ; Si je suis condamné, qu’elle vienne le plus tôt possible. Cependant, c’est regrettable de mourir ainsi après tant d’années de souffrance passées au bagne. »
Il demanda aussi des fonds, notamment à Charles
Clément
« Ce bon et vaillant camarade, qui fut si digne dans l’adversité, sut par sa conduite correcte s’imposer aux bourreaux ».
Ses tentatives d’évasion avaient échoué, et sa santé était minée :
« Je me rends compte de ce que ses derniers moments ont dû être douloureux, de mourir ainsi, la rage au cœur, de ne pouvoir faire acte de justice avant de mourir »