Les maçons au XVIII^e et XIX^e siècles à Bournezeau

 
  Les maçons sont nombreux à Bournezeau sous l’Ancien Régime. Nous le savons grâce aux mentions sur les professions que les curés ajoutent dans les registres paroissiaux. Un acte extrait du registre paroissial de 1713 illustre ce point :
 

« Le dix septiesme de décembre de l’an cy-dessus a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de défunt André Mercereau, maçon, qu’on a trouvé noyé proche de Trizay s’en retournant de la Vineuse le dit Mercereau mort du quinziesme du dit mois. Y ont assisté quantité de peuple, de parents et autre du bourg le dit jour et an que dessus. PUYRAULT curé de Bournezeau. »

  S’est-il noyé en revenant de travailler sur un chantier à la Vineuse. Nous l’ignorons.

  Il faut savoir que tous les curés n’indiquent pas les professions, le lieu d’habitation ou des faits divers. Cela est bien dommageable pour les généalogistes et les historiens. À Bournezeau, ils sont assez nombreux à le faire et c’est une chance !

  Un maçon devient maître-maçon après 4 années d’apprentissage et 3 années de pratique. Il intervient dans la construction de maisons, fours, moulins, bâtiments religieux ou publics comme les églises ou les halles…

  Les actes notariés apportent également des informations importantes. En 1702, par exemple, Pierre MERCEREAU, maçon à Bournezeau et sans aucun doute apparenté avec André MERCEREAU qui s’est noyé, est désigné expert pour inspecter une maison située à la Terrandière. En 1717, c’est Jean TRENIT, autre maçon à Bournezeau, qui est nommé pour expertiser des bâtiments sur la paroisse.

Noms des maçons de Bournezeau à la fin du XVII^e et au XVIII^e siècles
mentionnés dans les registres paroissiaux de Bournezeau

  Les colonnes « Année » correspondent à l’année où le premier acte avec la mention « maçon » a été trouvé dans les registres paroissiaux.

  Au XIX^e siècle, les actes d’état civil et les recensements nous permettent de compléter la liste des maçons de Bournezeau. Nous retrouvons en plus le nom des carriers et des tailleurs de pierre qui ne sont pas mentionnés pas dans les registres paroissiaux : le premier extrait la pierre dans des carrières, le deuxième la façonne afin que le maçon puisse l’utiliser dans la construction voulue. N’oublions pas que c’est au XIX^e que se développe la construction d’ouvrages comme les ponts en lien avec l’élaboration des réseaux routiers comme la route Napoléon qui traverse Bournezeau pour relier la Roche-sur-Yon à Sainte-Hermine. Dans la deuxième moitié du siècle, nous pouvons également évoquer la construction des nouvelles églises de Bournezeau et de Saint-Vincent-Puymaufrais.
  Ce siècle voit encore la population accroître. Le nombre des maisons dans le bourg et dans les villages augmente. De nouveaux hameaux ou villages voient le jour.  Le maçon à cette époque a du travail !
   

Noms des maçons de Bournezeau au XIX^e siècle mentionnés dans l’état civil de Bournezeau

  Les colonnes « Année » correspondent à l’année où le premier acte avec la mention « maçon » a été trouvé dans l’état civil de Bournezeau.

    Vincent PÉROCHEAU

   Sources :
   - Site internet des Archives départementales de Vendée : Registres paroissiaux et État civil de Bournezeau.
   - Site internet des Archives départementales de Vendée : Notaires de Bournezeau.
     - Site internet : http://famillesdenosvillages.chez-alice.fr/les_vieux_metiers