Depuis combien de temps parle-t-on du pluviomètre ?
Selon Internet, le pluviomètre aurait été utilisé aux Indes au 4ème siècle avant Jésus Christ.
(1) Mais ce sont les Chinois qui
auraient été les premiers en 1425, (la Corée en 1442) à créer de
véritables réseaux de mesure. Ils avaient une très grande avance sur les
Européens. Il faut en effet attendre 1639, pour voir le premier
pluviomètre en Europe, il fut mis en place en Italie par Bénédetto
(1) En 1670, un docteur du nom
de
Puis dès 1674, les pluviomètres se sont multipliés en région parisienne, et les premières moyennes de hauteur de pluie furent calculées.
(2) Noms des structures nationales successives, d’observations météorologiques.
1688 - Fondation de l’Observatoire astronomique de Paris.
1796 - Création d’une division Météorologique à l’Observatoire de Paris.
- Établissement du « Bureau central Météorologique » ( B. C .M. )
1920 - Le B.C.M. devient « Office National Météorologique » (O. F. M.)
- L’O.F.M. est remplacé par « Météorologie Nationale »
1994- Au 1er janvier, le relais est pris par « Météo-France »
(3) En Vendée le premier pluviomètre fut placé à St Maurice le Girard en 1779, il n’a fonctionné que 5 ans.
Le 2ème à Bouin en 1863. Il s’arrêta en 1915.
Le 3ème a été mis en place à Chantonnay le 1er janvier 1865, il fonctionne toujours, c’est le plus ancien poste de Vendée.
Le 4ème poste fut placé à la Roche s/Yon le 1er Août 1865. Son fonctionnement prit fin en 1930. Ce poste a redémarré aux Ajoncs de la Roche sur Yon, avec la station la plus complète du département. Cette dernière fut installée lors de la mise en place d’une structure départementale de la Météorologie Nationale.
Avant 1984, les postes pluviométriques vendéens étaient gérés par Rennes ou Nantes.
Au fil du temps, on constate que sur 23 postes installés en Vendée avant 1900, il n’en reste plus que 7. Entre 1900 et 2000, 43 ont été mis en place. Beaucoup des ces postes ont disparu.
En 2005, il y a en Vendée 28 postes pluviométriques, dont 15 relèvent aussi la température. Dans quelques postes, les relevés pluviométriques se font automatiquement, mais la grande majorité est tenue par des observateurs bénévoles, légèrement indemnisés, sous le contrôle de Météo France de la station des Ajoncs de La Roche sur Yon.
Nous disposons désormais, d’une référence locale sur la pluviométrie. Nous avons en effet les relevés pluviométriques, sur 50 années, du 1er janvier 1955 au 31 décembre 2004, ces relevés ont été effectués à Chantonnay pendant 21 ans, et ensuite durant 29 ans à Bournezeau (20 ans à Pont Guérin et 9 ans rue des Acacias).
Avec tous ces relevés journaliers (jours de pluie) depuis 50 ans, nous avons pu extraire beaucoup d’informations, et nous pouvons maintenant diffuser quelques résultats.
Vous trouverez ci-contre le classement des années par ordre croissant de leur pluviométrie, ensuite vous pourrez observer page 13, une série de statistiques, sur les plus fortes pluviométries mensuelles et annuelles, sur les étés les plus pluvieux ou les plus secs, sur les cycles d’années humides ou sèches.
Le dernier tableau de la page 14, vous montre les relevés mensuels, année par année, avec la pluviométrie mini maxi, ainsi que la moyenne mensuelle sur 50 années.
L’ensemble de ces données, nous donne des repères. Ce sont des références qui nous invitent à revoir notre jugement sur les excès climatiques, qui apparaissent quelquefois comme du « jamais vu », alors qu’on a vécu pire il y a quelques décennies, voire même quelques années. L’homme oublie vite les mauvais moments.
Le 3 novembre 1960, après les mois de septembre et octobre très pluvieux, il est tombé dans notre secteur 66 mm de pluie. Elles ont provoqué de grandes inondations. Le petit Lay avait atteint un niveau de crue, quasiment jamais égalé depuis.
Le samedi 25 juin 1983, dans le bourg et le secteur du Chêne Bertin et Villeneuve 60 mm de pluie environ, sont tombés en quelques heures. Ces eaux, drainées par la Doulaie envahirent Bournezeau et la rue du centre fut inondée
Le mercredi 10 mai 2000, la rue Principale du bourg de St Vt Puymaufrais était transformée en rivière. Suite à un orage, 60 mm sont tombés en une heure, sur le bourg et en amont du bourg. Dans le même temps on comptait seulement 19 mm à Pont Guérin.
(3) Le record de pluie journalier, fut constaté par Météo France, à la Mothe Achard le 6 juillet 2001, avec 94 mm. Le même jour on en comptait 30 mm à Bournezeau.
(1) Le plus vieux record de pluie journalier connu de Météo- France date du 9 octobre 1827 à "Joyeuses", petite localité Ardéchoise, où il est tombé 792 mm d’eau, autant qu’à Bournezeau en un an (pluviométrie moyenne sur 50 ans).
Ce record fut à nouveau battu le 18 octobre 1940 à "La Liau" lieu-dit de la commune de "Le Tech", dans les Pyrénées Orientales, où il est tombé 840 mm en 24 heures.
(1) Ces records de pluie en France nous impressionnent, mais ils sont loin des records mondiaux. En effet, à Taïwan, précisément à Paifhihj, il est tombé 1 245 mm le même jour ; C’est le record de l’hémisphère nord. Mais si on considère la planète entière, il faut aller chercher le record mondial à Cilaos, au centre de l’île de la Réunion, où l’on a relevé une pluviométrie de 1 870 mm (1m87) en 24 heures ; c’est un chiffre effrayant ; Un déluge !
Ce regard sur l’extérieur, relativise un peu notre jugement sur nos excès pluviométriques, il nous invite à apprécier la chance que nous avons de vivre à Bournezeau.