Desplobein et Gauly :
deux prêtres face à la Révolution

Deux fortes personnalités ont marqué la période révolutionnaire dans les communes de Saint-Vincent-Fort-du-Lay et de Puymaufrais, bien avant la fusion en 1833. Parce que ces deux hommes étaient prêtres, ils durent prendre parti soit en faveur de la Révolution, soit contre elle. Ils se connaissaient et se côtoyaient mais prirent chacun une direction totalement opposée.

Jacques-Sylvain Desplobein, est né à Chantonnay le 6 novembre 1752. Il fut tout d’abord vicaire à l’Ile d’Yeu puis curé de la Crosnière (aujourd’hui lieu-dit de  Beauvoir-sur-Mer). Il est nommé curé à Puymaufrais en 1781 à 29 ans (le premier acte rédigé de sa main dans les registres paroissiaux date du vendredi 12 octobre 1781). Cette paroisse comptait 700 habitants en 1790. Il est accompagné de sa servante originaire de l’Ile d’Yeu. Fille de marin,  elle en avait gardé un style et un langage rustiques que le prêtre lui-même qualifiait ironiquement de « fleur de rhétorique ». Un jour, alors qu’il était malade, on demanda à sa bonne de ses nouvelles. Elle répondit : « Quand l’est à la maison, l’a l’air à moitié crevé ; quand l’est à l’église, on n’entend que sa goule ».

Le second est Benjamin Gauly. Il naît à la Réorthe le 15 juillet 1753 et devient à 32 ans curé de Saint-Vincent-Fort-du-Lay en 1785 (il signe son premier acte sur les registres le 28 juin 1785). La paroisse est plus modeste puisqu’elle ne comptait que 290 habitants en 1790. Au XVIIème siècle, sa famille était calviniste (c’est-à-dire protestante) et fut convertie de force à la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685.

  • L'ancien presbytère de St Vincent Fort du Lay
    L'église était au premier plan, à droite

    Sa nomination aurait été favorisée par la famille De Béjarry de La Roche Louherie. Le père de Benjamin Gauly a été tuteur ou en quelque sorte gestionnaire des biens du père d’Amédée de Béjarry. .Le père de ce chef vendéen pendant la guerre de Vendée était devenu très tôt orphelin. Pour remercier le père du prêtre de ses services, son ancien protégé aurait fait obtenir à son fils Benjamin la cure de Saint-Vincent-Fort-du-Lay qui possédait d’assez riches domaines. Il est à noter que la famille De Béjarry avait été également protestante avant de se convertir au catholicisme.

    Le 12 juillet 1790 l’Assemblée Nationale vote la Constitution Civile du clergé. C’est un tournant dans le déroulement de la Révolution française. Elle entend séculariser l’Eglise catholique en dehors de toute influence de Rome. Le prêtre devient alors un agent de l’Etat et doit prêter serment à la Constitution.

    Tous les prêtres n’acceptent pas ce bouleversement religieux. Ainsi Jacques Desplobein rejette complètement la constitution alors que son voisin, Benjamin Gauly, adhère totalement à ses principes et prête serment. Ce dernier montre même une grande activité pour la défendre, notamment face aux écrits des missionnaires de Saint-Laurent-sur-Sèvre qui la dénoncent. En réponse il écrit en 1792 un opuscule intitulé « La vérité au peuple catholique de France sur les fourberies découvertes dans un prétendu catéchisme à l’usage des fidèles dans les circonstances présentes ». Pour présenter son livre aux représentants de la nation, il leur écrit : « Les ennemis de la tranquillité et du bonheur de ma patrie font distribuer gratuitement et par douzaine dans toutes les paroisses une misérable brochure. (…) Hâtons-nous d’instruire un peuple bon mais trompé ».

  •  L'ancien presbytère de Puymaufrais

    Il rejette point par point les arguments développés par les missionnaires. Pour lui, l’enseignement de la foi et les sacrements restent tels que par le passé. Il n’y a pas une nouvelle religion, ni une nouvelle Eglise. Le pape Pie VI avait cependant condamné la Constitution civile du clergé dès mars 1791.

    L’engagement de Gauly pour la Révolution ne fait que commencer.

    La situation des prêtres opposés à la Révolution ou appelés encore réfractaires s’aggrave rapidement. En août 1792 l’Assemblée Nationale décrète que tous les prêtres qui refusent de prêter le serment devront quitter le territoire français. De nombreux curés sont alors contraints de s’exiler en Espagne. Desplobein refuse de se conformer à la loi et reste caché, probablement dans les environs de Puymaufrais, jusqu’au début de l’insurrection vendéenne en mars 1793. A ce sujet une anecdote laisserait entendre que sa bonne lui aurait sauvé la vie. Alors qu’ils étaient tous les deux au presbytère, des Républicains seraient venus arrêter le curé hors-la-loi. Celui-ci n’étant pas en soutane, sa bonne lui aurait dit : « Toi le berger, qu’est-ce que tu fais là ? Va-t-en donc à tes moutons ».  Desplobein se serait ainsi échappé…

    En  mars 1793 une grande partie de la Vendée se soulève contre la République. Desplobein s’engage résolument dans l’insurrection et décide de suivre l’armée vendéenne. Il y exerce son ministère en affrontant les dangers de la guerre. On peut aisément l’imaginer en train de soulager les blessés ou d’accompagner les mourants ou encore de célébrer des messes avant les combats. Mais en décembre 1793 l’armée vendéenne est écrasée et il doit à nouveau se cacher. Il se réfugie en 1794 à la Gaubretière avec d’autres prêtres réfractaires. A la mort de M. You, curé de cette paroisse, il continue clandestinement de la desservir. Il y rédige les actes de décès constatés après le massacre perpétré par les armées républicaines, connues sous le nom de Colonnes Infernales.

    Il semble qu’il ait assisté au synode du Poiré-sur-Vie le 4 août 1795. Ce synode avait pour mission de réorganiser le clergé réfractaire de la région, sous la protection du chef militaire vendéen Charette.

    Toujours menacés par les Républicains, il se cache cette même année près de Saint-Paul-en-Pareds, à proximité du château du Boitissandeau où se trouve la division d’Amédée de Béjarry. Dès le début la famille De Béjarry avait accompagné et dirigé militairement le soulèvement, contrairement à la famille Gauly. Toutefois des liens semblent toujours unir les deux familles comme le laisse supposer une lettre de Benjamin Gauly datée du 25 messidor an III (7 juin 1795) et adressée aux administrateurs du  département : « La commune de la Réorthe (…) est livrée aux incursions des rebelles. (…) Il en était fait de nous la nuit de samedi à dimanche dernier. La même harde de scélérats passait déjà la rivière pour venir nous exterminer. Nous devons la vie à Béjarry, celui qui commande à Saint-Paul qui, dit-on, y maintient toujours la tranquillité, son frère de la Roche l’avertit de nos dangers, il court au devant des brigands. Ses menaces les ont arrêté pour cette fois ». Au retour de la paix en 1796 plusieurs membres de la famille De Béjarry sont autorisés à résider à la Roche-Louherie « sous caution d’un membre de la famille Gauly » reconnue pour son patriotisme.

    Desplobein profite de cette accalmie pour revenir clandestinement dans les environs de Puymaufrais. Il aurait béni dans une prairie en bordure du Lay et sous un chêne sept couples de jeunes fiancés des environs. Le commissaire cantonal de Bournezeau, Loyau, signale sa présence le 9 thermidor an IV (27 juillet 1796) : « L’ex-curé de Chantonnay [de Puymaufrais en réalité] Desplobein se tient dit-on caché dans les environs et je soupçonne fort que c’est sur les confins du canton de Chantonnay qui touche celui de Bournezeau ». En effet, il se réfugie au village de l’Angle et exerce son sacerdoce dans la vieille chapelle que l’on peut toujours voir aujourd’hui. Il se serait caché dans un souterrain et dans l’épaisseur d’un mur.

    Pendant les premiers mois de 1797 il n’a plus à se cacher : les autorités tolèrent la présence des prêtres réfractaires. Le 23 prairial an V (4 mai 1797), Loyau informe le département : « Un nouveau ministre du culte catholique vient de paraître (…). C’est le sieur Desplobein (…) qui s’est tenu caché jusqu’à aujourd’hui. Il exerce publiquement au village de l’Angle. (…)Je ne doute point qu’il n’étende son influence dans notre canton ». Au mois  de juillet de cette année, Desplobein aurait refusé de baptiser un enfant dont le père était fermier de biens nationaux, et gérait la cure que le prêtre occupait avant la guerre. Il aurait également refusé de confesser une jeune fille demeurant à Sainte-Hermine qui voulait se marier, sous prétexte qu’elle était « d’outre-Lay ». Le Lay était alors la limite entre la zone restée fidèle à la République au sud, et la zone insurgée au nord. Ces deux exemples nous éclairent sur le caractère intransigeant du curé.

  •    
  • L'ancienne chapelle de l'Angle

    Suite à un bouleversement politique en fructidor an V (août 1797), la situation religieuse se radicalise. Désormais pour pouvoir exercer le culte librement, les prêtres doivent encore prêter un serment de haine contre la Royauté et d’attachement à la République. Fidèle à ses principes, Desplobein refuse et doit se cacher encore une fois. Le commissaire cantonal de Chantonnay, Brevet, indique le 26 vendémiaire an VI (5 septembre 1797) : « [Desplobein] s’est tenu caché  depuis la nouvelle de la journée du 18 fructidor. Il n’a jamais fait ni déclaration, ni serment, malgré que je lui écrivisse à cet égard. (…) C’est un individu dangereux pour l’opinion publique, d’un fanatisme exalté et d’un caractère sombre et irascible. Si on pouvait le joindre, je crois qu’on ferait bien de le séquestrer de la société ». Menacé et recherché par les autorités républicaines, Desplobein se réfugie chez les De Béjarry à la Roche-Louherie. Une cave qui communique avec le salon par le biais d’une trappe, lui sert de retraite. Il se cache également dans les rochers qui bordent le Lay. Il y restera jusqu’au rétablissement officiel du culte en 1801, nous y reviendrons.

    L’action de Benjamin Gauly est bien évidemment toute différente pendant ces années de guerre civile. Il est membre de la délégation du canton de Chantonnay lors de l’Assemblée des électeurs du département de la Vendée le 2 septembre 1792. Il est nommé ensuite administrateur du département en 1793 et s’installe à Fontenay-le-Comte, chef-lieu alors de la Vendée. A ce titre il tente de protéger ses anciens paroissiens. Il écrit le 5 septembre 1793 à la Commission militaire chargée de juger les prisonniers vendéens :

    « Citoyens mes collègues

    Il vous a été présenté par le maire et les officiers municipaux de la commune de Saint-Vincent-Fort-du-Lay (…) une pétition tendant à demander l’élargissement des nommés Louis Bristeau et Pierre Brochet, du dit lieu de Saint-Vincent-Fort-du-Lay, pris chez le citoyen Marseau, cultivateur à Beugné [Saint-Jean-de-Beugné] ; ils avaient été pris de force et menés par les brigands au combat de Luçon ; ils s’étaient échappés de l’armée de ces scélérats dès le premier moment qu’ils trouvaient favorable. (…) Ils m’ont toujours été connus comme de paisibles habitants de cette campagne. (…) Si la municipalité de Saint-Vincent réclame pour l’innocent, elle mérite d’être crue ».

    Après leur transfert à la prison de la Rochelle, il écrit à la Commission militaire de cette ville une lettre semblable datée du 12 octobre 1793. Nous ne savons pas le sort de ces deux prisonniers. Néanmoins les conditions d’hygiène étaient telles dans les prisons que beaucoup mouraient de maladie.

    Le 7 germinal an II (27 mars 1794), il s’implique à nouveau en faveur d’habitants de sa paroisse. Il en dénonce également à la Commission militaire de Fontenay :

    « Citoyens,

    Un détachement de l’armée de Luçon commandée par Cortez se transporta, il y a 12 jours, à Saint-Vincent-Fort-du-Lay pour y chercher les Béjarry, chefs de brigands. (…) Le détachement n’y trouva aucun des chefs mais il amena à Luçon 5 personnes qui sont dans la maison d’arrêt de Fontenay. (…)

    Pierre Fonteneau est de ces hommes sournois qui n’ont jamais aimé la Révolution parce que les Béjarry, les prétendus maîtres, lui disaient de la haine. Il n’était pas, je crois, un agitateur mais il a pu être de ceux qui ont vu avec plaisir les rebelles s’avancer et s’emparer du pays. Il n’est pas sûr à mes yeux que sa liberté ne fut pas dangereuse à la patrie. (…)

    Marie Leboeuf était cuisinière et confidente des Béjarry, surtout de l’aîné. Elle n’aimait ni la Révolution, ni ses partisans. Je crois que la prudence et la tranquillité publique commandent la détention pour longtemps.

    Pierre Bardet a été arrêté parce qu’il a une figure de brigand. Il a été entraîné par la force des baïonnettes au combat de Luçon. Tous ceux de la commune qui méritent confiance me l’ont assuré.

    Marie Bessonnet, sa femme, a été arrêtée parce qu’elle demandait la liberté de Leboeuf. Elle mérite la liberté ».

    Ne connaissant pas le dernier prisonnier, il ne se prononce pas sur son cas. Nous savons que ses recommandations ont été suivies par les juges pour Bardet et Bessonnet : ils sont libérés. Par contre nous ignorons le sort des deux premiers.

    Gauly intervient auprès du département le 25 germinal an 2 (14 avril 1794) pour condamner les excès des soldats républicains lors du passage des colonnes infernales dans la commune de Saint-Vincent-Fort-du-Lay à la fin mars 1794 :

    « Je soussigné propriétaire dans la commune de Saint-Vincent-Fort-du-Lay demeurant à Fontenay-le-Peuple à cause de ma fonction (…), certifie que dans la grange du dit lieu j’avais 24 milliers de foin que j’avais offert au service de l’armée [et] que les préposés au fourrage devaient faire enlever sous peu de temps, mais que les 24 milliers de foin ont été brûlés par les troupes aux ordres du commandant de poste des Moutiers nommé Bardou. Ce que je dénonce à la République (…) ».

    Après d’autres plaintes contre lui, le commandant Bardou sera suspendu pour un temps. L’église et la cure de Saint-Vincent, ainsi que plusieurs villages comme le Plessis ou l’Oiselière, ont été incendiés.

    A cette époque il semble que Gauly ne soit plus prêtre. A la fin de l’année 1793 plusieurs prêtres assermentés quittent officiellement l’état ecclésiastique. Gauly est alors en mission à Niort. C’est pourquoi il n’apparaît pas dans la liste des prêtres ayant renoncé à leur sacerdoce.

    Il démissionne de l’administration départementale en l’an III (1795/1796) malgré les éloges de celle-ci : « A constamment servi la Révolution (…) et  a travaillé à éclairer le peuple par ses écrits, ses paroles et sa conduite ». Il se porte acquéreur des terres de son ancienne cure le 4 thermidor an IV (22 juillet 1796) et s’établit sur ses terres de la Touche à la Réorthe. Il y mène des expériences agricoles, fidèle jusqu’à sa mort à ses convictions démocratiques et patriotiques. D’après Chassin, il était « on ne peut plus estimé et aimé de ses concitoyens ». Il décède à la Réorthe (à la Touche ou à Féole) le 9 juillet 1839 à l’âge de 86 ans en tant que propriétaire. Les deux témoins cités dans son acte de décès étaient son neveu, Aimé Gauly, juge de paix du canton de Sainte-Hermine et Benjamin Clémenceau, docteur en médecine, parent éloigné du défunt. Il s’agit du père de Georges Clémenceau. On dit qu’il réclama avec insistance un prêtre au moment de sa mort et que ses proches le lui refusèrent.

    Avec le Concordat de 1801, la liberté du culte est enfin rétablie. Desplobein peut enfin exercer son ministère dans sa paroisse de Puymaufrais malgré un rapport préfectoral du 30 juillet 1801 qui le classe parmi les prêtres « n’inspirant pas autant de confiance au gouvernement [et qui] a montré une tête fort exaltée, mais [dont] on assure qu’il revient aux principes de sagesse et de modération ». Cependant il reste méfiant vis-à-vis du Concordat qui lie encore étroitement la religion catholique au gouvernement. D’ailleurs il refuse obstinément de toucher le traitement concordataire que doit verser l’Etat aux prêtres. Il ne montre plus aucune opposition aux autorités et se soumet aux décisions du Concordat sans pour autant y souscrire.

    Le culte ne peut se faire dans l’église de Puymaufrais : elle a été incendiée par les Colonnes infernales. Il se fait alors à la Ricotière chez Barré, vieux gendarme de Lunéville, qui a racheté les ruines de l’église. C’est en fait Barré qui touchera en secret le traitement versé à Desplobein afin de payer la reconstruction de l’édifice. Le grenier sert de lieu de culte. Ses dimensions sont relativement modestes : 20 mètres de long sur 5 mètres de large. Il est situé au-dessus de l’écurie dont l’odeur se fait parfois sentir. Trois petites fenêtres y laissent passer le jour. Les paroissiens de grande taille doivent se baisser pour passer sous les poutres. Le grenier est partagé en deux parties inégales par une cloison de planches. Un autel en bois, un vieux prie-Dieu et des bancs rustiques pour les fidèles occupent la partie la plus vaste. La sacristie et le confessionnal sont placés de l’autre côté de la cloison. Le tout aurait été fabriqué par le sacristain, charpentier de son état.

    Desplobein y exerce son ministère auprès de la population de Puymaufrais mais aussi des paroisses voisines dépourvues de prêtres, pendant près de 16 ans, la construction de l’église n’étant achevée que vers 1816.Suite au concordat, la paroisse de St Vincent Fort du Lay est rattachée à Puymaufrais. Sur la fin de sa vie, il obtient un coadjuteur, M. Biré, qui lui succédera.

    Jacques Desplobein meurt à 72 ans le 31 mai 1824. Il aura été curé de Puymaufrais pendant 43 ans ! Cette longévité et cette résistance sans concession face aux idées révolutionnaires soutenue par une foi exacerbée, ont dû marquer les esprits de ses contemporains. Il a été enterré dans l’ancien cimetière en laissant dans le pays une réputation de sainteté. Son corps fut exhumé lors d’une mission en novembre 1907 pour être placé dans le nouveau cimetière. D’après des témoignages qui ont traversé des décennies, il aurait été quelque peu visionnaire. Il aurait prédit une révolution dans le transport avec des véhicules sans attelage qui rouleraient vite… Certains paroissiens devaient le considérer comme un peu fou.

    Nous n’avons pas d’écrits de ce prêtre qui nous auraient éclairés sur sa personnalité. Nous ne savons pas non plus les relations qu’il a pu avoir avec son ancien confrère, Benjamin Gauly, au lendemain de la guerre de Vendée. Ces deux hommes qui semblaient proches puisqu’ils sont tous les deux de la même génération et prêtres de paroisses voisines, ont suivi des parcours radicalement opposés quand la Révolution les obligea à se prononcer pour ou contre elle. Se sont-ils rencontrés ? Ont-ils évoqué les problèmes du temps nés de la guerre civile et notamment la question religieuse ? Malheureusement nous ne le saurons certainement jamais.

    Vincent PEROCHEAU

    Sources
    - Amédée de Béjarry, « Souvenirs Vendéens », 1884
     - Louis Brochet, « Le canton de Chantonnay à travers l’histoire », 1899.
    - « Revue du Bas-Poitou », 1901.
    - « Semaine catholique du Diocèse de Luçon », 1907.
    - C. L. Chassin, « La préparation de la guerre de Vendée », Tome I ;
    « Vendée Patriote », Tomes III et IV, 1881-1890.
    - Abbé Baraud, « Le clergé Vendéen, victime de la Révolution française », 1905.
    - Y. Chaillé, « Livre d’or du clergé Vendéen », 1964.
    - Etat-civil des communes de Chantonnay, la Réorthe, Puymaufrais et Saint-Vincent-Fort-du-Lay.
    - Archives Départementales de la Vendée, série L : L.191 ; L.212 ; L.223 ; L.895 ; L.1352 ; L.1586.
    - Archives Départementales de la Charente-Maritime, série L : L. 1258.