Les cafés existent depuis longtemps dans nos bourgs et nos campagnes. On les désignait avant le XIXème siècle sous d'autres termes que l'on retrouve dans les registres paroissiaux ou l'état civil de Bournezeau : hôtelier, hoste, cabaretier, aubergiste. Il s'agit de lieux de rencontre où¹ le vin était vendu au détail avec parfois la possibilité de se restaurer et d'y coucher.
Peu avant 1900 et jusqu'à nos jours, ils étaient nombreux, mais les tenanciers avaient souvent une autre activité pour vivre. Dans cette période, nous avons recensé 42 cafés : le nombre est impressionnant mais ils n'ont peut-être pas forcément tous exercé en même temps.
Sans pouvoir toujours les localiser sur le territoire communal, nous avons tenté de les répertorier de façon chronologique.
Un compte-rendu daté de novembre 1665 nous donne le nom du premier hôtelier connu de Bournezeau : Il se nommait HAIDE. Des envoyés du roi Louis XIV s'étaient regroupés dans son hostellerie avec pour mission de détruire le temple protestant de la Lande-Blanche, à Fougeré (source : Archives du Bas-Poitou, année 1894).
Les registres paroissiaux de Bournezeau (1680-1791) nous donnent assez
souvent la profession des déclarants ou des témoins. Cela nous permet de
donner la liste des premiers cafetiers connus de Bournezeau (voir liste
ci-dessous). Malheureusement nous n'avons aucune autre information qui
permettrait de les localiser, ni de connaître le nom des enseignes.
Leur nombre s'accroît au XIXème siècle avec l'évolution démographique de la population. Nous avons pu les répertorier dans le tableau ci-dessous grâce à l'état civil et aux recensements :
Ils sont nombreux à diversifier leurs activités professionnelles comme le montre le tableau suivant :
1- Le Café des Sports, situé au 1, place du commerce, se nommait
le Café Français entre le début du XXème siècle et vers 1990. Il faisait
également restaurant dans les années 1900/1930. Voici la liste des
propriétaires ou des gérants successifs connus jusqu'à aujourd'hui,
ainsi que les années d'exploitation :
2- Le Café des Amis, situé au 2, place du commerce, avait pour enseigne vers 1910 â??Café des Amis - RENAUD Aâ??. Ce dernier, prénommé Aristide, était charron. Mais le café était tenu par sa femme, Ernestine VERGNE. Pendant quelques décennies, il n'y avait qu'un seul café, tenu par la famille VERGNE : Le café des Sports et le café des Amis avaient en quelque sorte fusionné.
Voici la liste des propriétaires ou des gérants successifs du café des Amis connus à nos jours
3- Le Cendrillon, situé au 7, place de la mairie (voir photo ci-contre), a été rouvert en 1994 par Nelly MOLLE, après 2 ans de fermeture suite au départ de Henriette LEMOULLEC. Il s'appelait autrefois Au C?ur Joyeux. Cette enseigne qui donnait sur la rue a été supprimée en 1948.
Voici la liste des propriétaires :
4- Le Relais du Cheval Blanc, situé au 29, rue Jean Grolleau, était appelé, en 1938, Hôtel du Cheval Blanc. Voici les différents propriétaires :
5- Le Une de Mai, situé au 9, rue de Centre, s'est appelé tout d'abord La Cloche d'Or, puis Le Vendéen en 1984 avec l'arrivée d'Alix CARDIN. Il a pris son nom définitif en 1993 avec Christian JOU, en l'honneur de la jument née à Bournezeau, Une de Mai (voir Au fil du temps, n° 9). Suit la liste des différents propriétaires ou gérants :
Les foires de Bournezeau étaient à l'époque, très importantes. Les cafés de Bournezeau étaient alors très sollicités. Certains en profitaient pour faire restaurant ce jour-là .
1- Le Grand Café était situé au 1, place Des-Trois-Canons. Il était tenu par Louis THOMAS, meunier, qui mourut en 1950. Avant, il avait été tenu par un Hippolyte BERNEREAU, né en 1863, grand-père d'Hippolyte.
2- Le Café situé au 6, place Des-Trois-Canons était celui de Maurice LEBOEUF, également chaisier. C'était le père de Joseph et le grand-père de Pierrot le coiffeur.
3- Un Café se situait 10, place Des-Trois-Canons, en face de la salle des Halles. Le propriétaire était Jules AVRIL. Il avait acheté l'immeuble le 27 janvier 1933. Il avait tenu auparavant un autre café au 25 rue du Château. Nous en reparlerons plus loin. Sa femme, Jeanne AVRIL lui succéda en 1954. Le café cessa son activité entre 1970 et 1980.
4- Un autre Café se tenait à proximité de la salle des Halles, au 7, rue des Tuileries. Le propriétaire, Georges MONS, était également tonnelier. Il décéda en 1933. La personne qui servait dans ce café avait le surnom de "Bouniche".
5- Au 2, rue du Centre, dans la maison actuelle de Christiane LOISEAU, se trouvait un Café tenu par Clément CHAUVEAU.
6- A l'emplacement de la bibliothèque, place de la mairie, le Café de la Mairie a été tenu par Emmanuel CORNU, puis par Madeleine BLANCHARD dont le mari, Clément BLANCHARD, était charpentier avant 1936.
7- Dans la maison actuelle de Pierre MERCEREAU, au 6, place du commerce, se tenait un autre Café. Narcisse BENETEAU, charron de profession, en était le gérant. Son gendre, Louis GUITTET avait également tenu la gérance de cet établissement. Il était lui-aussi charron. Il décéda en 1931. Sa femme a tenu le café jusqu'en 1943.
8- La Buvette des 3 canons se situait 13, place des trois canons. Elle était tenue par Emile GUERIN qui était également cordonnier comme le montre la photo ci-dessous, prise en 1928
9- Au 13, rue du Château, se trouvait un autre Café tenu par un dénommé RENAUD, cordonnier.
10- Un Café se trouvait au 1, rue du Pailler. Il était tenu par Ernest CLERTEAU, père de Maurice CLERTEAU, ancien maire de Bournezeau.
11- Au 25, rue du Château, un Café était tenu par MARTINEAU, puis par Jules AVRIL. Nous l'avons évoqué plus haut.
12- Entre la bijouterie et le salon de coiffure actuels, au 8, place du Commerce, un Café était tenu par Eugène GACHET.
13- Au 52, avenue du Moulin, on trouvait l'Hôtel du Moulin, tenu par Henri PELON. En 1952, Eugène GUILBAUD prit le relais, et il le nomma : Café Gégène. L'activité du café se termina en 1958.
14- Au 19, avenue du Moulin, Alexandre RAMBAUD tenait l'établissement appelé Le Lion d'Or. L'enseigne est toujours gravée dans la pierre. En 1952, Marcel HERBRETEAU prit la suite. L'enseigne devint Café Marcel.
15- Avant 1910, au 9, 11, 13, avenue du Moulin, Ferdinand RENAUD tenait Le Relais de la Poste.
16- Au 28, avenue du Moulin se trouvait le Café du Commerce. Il avait été tenu par Mlle Isabelle BARREAU, puis par Gustave CHATAIGNER de 1930 à 1949 et enfin par Fernand HERBRETEAU de 1949 jusqu'à sa fermeture le 31 décembre 1968. Le café était tenu par son épouse Marguerite Barradeau. Fernand est décédé le 2 juillet 1966. Le propriétaire, Joseph SEGUIN, a ensuite conservé la licence quelques années.
Les établissements que nous allons énumérer n'existent plus aujourd'hui. Le plus important semble avoir été l'Hôtel de l'Espérance. Il a été le dernier en activité. Commençons donc par lui.
1- L'Hôtel de l'Espérance se trouvait au 20, rue Jean Grolleau, au lieu-dit la Tête-Noire. Son activité, restauration et hôtel, cessa vers 2002. Voici la liste des propriétaires ou des gérants :
2- L'Hôtel des Voyageurs se trouvait rue Jean Grolleau, en face du café Une de Mai. L'aubergiste était Léon DESAMY qui décéda en 1937.
3- L'Hôtel Saint-Hubert se trouvait dans le même secteur, près de l'ancienne gendarmerie,. Le bâtiment n'existe plus. Alexandre ROUZEAU, né en 1846, en a été le gérant à une période.
4- Un café-restaurant existait au 21, rue Jean Grolleau, au lieu-dit la Tête-Noire. Il vendait également du vin en gros et au détail. Il a été tenu par :
5- Il existait un autre hôtel tenu par Victor FERRE avec pour enseigne l'Hôtel du Commerce. Le lieu nous est inconnu.
A l'exception des cafés de la Gare, les cafés des villages ont fermé pour la plupart à l'époque de la guerre 1939-1945.
En 1906, il y avait trois cafés à la gare : MONNEREAU Maurice, FÈVRE René et VÉRONNEAU François.
1- FONTENEAU Henri, né en 1850, était hôtelier à la gare en 1901. Peut-être l'était-il quelques années avant ? Vers 1905, MONNEREAU Maurice, né en 1877, a pris la suite. Ce café de la gare avait alors l'enseigne : Hôtel et Café Monnereau. Après 1947, il n'aurait plus fait restaurant. Son épouse Maria le remplaça à son décès en 1953. Fin d'activité du café vers 1965.
2- PELON Berthe était aubergiste à la gare en 1901. Puis, en 1906, FEVRE René. Ensuite VALEAU Auguste tenait l'établissement alors appelé Le Chêne Vert. Louis ELIE en fut ensuite
le gérant avec l'enseigne : Café-Hôtel-Restaurant. A sa mort, en 1952, son épouse Anne-Marie, remariée avec FAZILLEAU (volailler) prit la suite. Ce café n'existe plus depuis longtemps mais la maison est toujours là : Il s'agit de la maison de James DURET.
3- VÉRONNEAU François, scieur de bois, a détenir un autre café de la gare, située à la 1ère maison à droite, 200 mètres avant d'arriver à la gare.
4- Il existait au Bois-Bonneau un Café tenu par Marie BORDAGE.
5- A la Briolière, se trouvait un Café tenu par Emile TESSON, sabotier, il faisait également épicerie.
6- Sur la route de Sainte-Hermine, à la Borelière, se trouvait un Café tenu par MOREAU, puis par CORNU et enfin par Hippolyte BESSON de 1936 à 1939. Il y avait chez ce dernier, chaque dimanche, une guinguette pour les gens du village.
7- Au Pont-de-l'Angle, Alcide GUINAUDEAU tenait un Café dont le serveur avait pour surnom "Badrôle".
8- Au Pont-du-Servant, se trouvait un Café tenu par un parisien nommé GUETUIS.
A l'exception du café de Gaby ORVEAU, les cafés cités ci-dessous ont fermé avant ou juste après la guerre 1939-1945.
1- Dans le bourg de Saint-Vincent-Puymaufrais, au 17, rue principale, se trouvait le Café tenu par :
2- Toujours dans le bourg, au 21, rue Principale, AUGEREAU tenait un Café.
3- Un troisième Café se trouvait dans le bourg, au 11, rue du Lay. Il était tenu par Mélanie FRADIN. Il ferma vers 1945.
4- Au village de l'Augoire, BELY tenait un Café.
5- Louis RETAILLOU, forgeron de profession, tenait également un Café au village de la Ménerie. L'établissement se trouvait dans la maison à gauche en allant à Sainte-Hermine, en face de l'arrêt du car.
6- Un autre forgeron, Joseph BELLIARD, tenait un café au Plessis.
7- Dans ce même village du Plessis, Armand BRIAND tenait un Café et une épicerie dans la maison Xavier GIRARD.
8- Au lieu-dit le Poteau-du-Petit-Trizay, LAUNAY tenait un Café, sur la route de Bournezeau à Sainte-Hermine, à droite, 200 mètres avant la route de Saint-Vincent-Puymaufrais. La maison a été démolie en 2002.