Les cafés, restaurants et hôtels dans notre commune

Les cafés existent depuis longtemps dans nos bourgs et nos campagnes. On les désignait avant le XIXème siècle sous d'autres termes que l'on retrouve dans les registres paroissiaux ou l'état civil de Bournezeau : hôtelier, hoste, cabaretier, aubergiste. Il s'agit de lieux de rencontre où¹ le vin était vendu au détail avec parfois la possibilité de se restaurer et d'y coucher.

Peu avant 1900 et jusqu'à  nos jours, ils étaient nombreux, mais les tenanciers avaient souvent une autre activité pour vivre. Dans cette période, nous avons recensé 42 cafés : le nombre est impressionnant mais ils n'ont peut-être pas forcément tous exercé en même temps.

Sans pouvoir toujours les localiser sur le territoire communal, nous avons tenté de les répertorier de façon chronologique.

 Les premiers cafetiers connus de Bournezeau de 1665 à  1802

Un compte-rendu daté de novembre 1665 nous donne le nom du premier hôtelier connu de Bournezeau : Il se nommait HAIDE. Des envoyés du roi Louis XIV s'étaient regroupés dans son hostellerie avec pour mission de détruire le temple protestant de la Lande-Blanche, à  Fougeré (source : Archives du Bas-Poitou, année 1894).

Les registres paroissiaux de Bournezeau (1680-1791) nous donnent assez souvent la profession des déclarants ou des témoins. Cela nous permet de donner la liste des premiers cafetiers connus de Bournezeau (voir liste ci-dessous). Malheureusement nous n'avons aucune autre information qui permettrait de les localiser, ni de connaître le nom des enseignes.

 Les cafetiers de Bournezeau au XIXème siècle

Leur nombre s'accroît au XIXème siècle avec l'évolution démographique de la population. Nous avons pu les répertorier dans le tableau ci-dessous grâce à  l'état civil et aux recensements :

  • Ils sont nombreux à  diversifier leurs activités professionnelles comme le montre le tableau suivant :

     Les 5 Cafés toujours en activité en 2012 à  Bournezeau

    1- Le Café des Sports, situé au 1, place du commerce, se nommait le Café Français entre le début du XXème siècle et vers 1990. Il faisait également restaurant dans les années 1900/1930. Voici la liste des propriétaires ou des gérants successifs connus jusqu'à  aujourd'hui, ainsi que les années d'exploitation :

    - VERGNE Paul, né en 1862, avant 1896.
    - RENAUD Aristide décédé en 1933.
    - VERGNE Ernestine, son épouse.
    - HERBRETEAU Camille, jusqu'à  la fin de 1966.
    - CHARRIEAU Simone (de 1966 à  1985).
    - JUTARD Hubert (de 1985 à  1994).
    - GUEDON Josette (de 1994 à  2001).
    - GUITTON Edouard (2001 à  2005).
    - BAILLY Michel (de 2005 à  nos jours).

    2- Le Café des Amis, situé au 2, place du commerce, avait pour enseigne vers 1910 â??Café des Amis - RENAUD Aâ??. Ce dernier, prénommé Aristide, était charron. Mais le café était tenu par sa femme, Ernestine VERGNE. Pendant quelques décennies, il n'y avait qu'un seul café, tenu par la famille VERGNE : Le café des Sports et le café des Amis avaient en quelque sorte fusionné.

     
    Vers 1890/1910, Le café des Amis et le café Français (Aujourd'hui le café des Sports).
    Ce lieu s'appelait autrefois "La Croix Blanche".

    Voici la liste des propriétaires ou des gérants successifs du café des Amis connus à  nos jours

    - VERGNE Paul, né en 1862, avant 1896.
    - RENAUD Aristide décédé en 1933.
    - VERGNE Ernestine de 1933 à  1955.
    - GROSSIN Sosthène de 1955 à  1968.
    - CHARRIER Jacqueline de 1968 à  1975.
    - MEUNIER Bernard de 1975 à  1988.
    - SUAUDEAU Jean de 1988 à  1992.
    - BOUDEAU Régis de 1992 à  2000.
    - DENIBEAU Jean-Luc de 2000 à  2001.
    - THOMAS Olivier de 2001 à  2008.
    - DUSUEL Armand de 2008 à  2011.
    - GAUDUCHEAU Patricia de 2011 à  nos jours.

    3- Le Cendrillon, situé au 7, place de la mairie (voir photo ci-contre), a été rouvert en 1994 par Nelly MOLLE, après 2 ans de fermeture suite au départ de Henriette LEMOULLEC. Il s'appelait autrefois Au C?ur Joyeux. Cette enseigne qui donnait sur la rue a été supprimée en 1948.

    Voici la liste des propriétaires :

    - PANNETIER Maximin, aussi menuisier (décédé en 1930)
    - BLANCHARD Isaïe, puis sa fille
    - LEMOULLEC Henriette (de 1949 à  1992)
    - MOLLE Nelly (de 1994 à  nos jours)

    4- Le Relais du Cheval Blanc, situé au 29, rue Jean Grolleau, était appelé, en 1938, Hôtel du Cheval Blanc. Voici les différents propriétaires :

    - BLANCHARD Pierre.
    - REMAUD Eugène.
    - HERBRETEAU Fernand du 01/11/1938 à  1949.
    - MARTINEAU Denis de 1949 à  1980.
    - CAPBLANC Rose-Marie de 1980 à  1983.
    - RAPIN Jean de 1983 à  1990.
    - DEMECY Sylvia de 1990 à  2002.
    - BAIN Simone de 2002 à  2007 (appelée Mireille).
    - BERNIER Didier de 2007 à  nos jours.

    5- Le Une de Mai, situé au 9, rue de Centre, s'est appelé tout d'abord La Cloche d'Or, puis Le Vendéen en 1984 avec l'arrivée d'Alix CARDIN. Il a pris son nom définitif en 1993 avec Christian JOU, en l'honneur de la jument née à  Bournezeau, Une de Mai (voir Au fil du temps, n° 9). Suit la liste des différents propriétaires ou gérants :

    - FONTENEAU Henri, né en 1850, vers 1905 à  1934.
    - DAVIET Alexis de 1934 à  1943 : café restaurant.
    - ESNARD Henri de 1943 à  1978 : café seul.
    - SOYER Rémi de 1978 à   1982.
    - LUIS-IBANEZ José (de 1982 à  1984).
    - CARDIN Alix de 1984 à 1989.
    - PENISSON Jean-Luc de 1989 à  1993.
    - JOU Christian de 1993 à  2002.
    - BOUCHER Florence de 2002 à  2005.
    - IHEDRIENE Christian 2005 à  2006.
    - CLOUTOUR Marie-Bernadette de 2006 à  nos jours.

     

      Les 16 Cafés de Bournezeau disparus pour la plupart dans les années 1940/1950

    Les foires de Bournezeau étaient à  l'époque, très importantes. Les cafés de Bournezeau étaient alors très sollicités. Certains en profitaient pour faire restaurant ce jour-là .

     

    1- Le Grand Café était situé au 1, place Des-Trois-Canons. Il était tenu par Louis THOMAS, meunier, qui mourut en 1950. Avant, il avait été tenu par un Hippolyte BERNEREAU, né en 1863, grand-père d'Hippolyte.

    2- Le Café situé au 6, place Des-Trois-Canons était celui de Maurice LEBOEUF, également chaisier. C'était le père de Joseph et le grand-père de Pierrot le coiffeur.

    3- Un Café se situait 10, place Des-Trois-Canons, en face de la salle des Halles. Le propriétaire était Jules AVRIL. Il avait acheté l'immeuble le 27 janvier 1933. Il avait tenu auparavant un autre café au 25 rue du Château. Nous en reparlerons plus loin. Sa femme, Jeanne AVRIL lui succéda en 1954. Le café cessa son activité entre 1970 et 1980.

    4- Un autre Café se tenait à  proximité de la salle des Halles, au 7, rue des Tuileries. Le propriétaire, Georges MONS, était également tonnelier. Il décéda en 1933. La personne qui servait dans ce café avait le surnom de "Bouniche".

    5- Au 2, rue du Centre, dans la maison actuelle de Christiane LOISEAU, se trouvait un Café tenu par Clément CHAUVEAU.

    6- A l'emplacement de la bibliothèque, place de la mairie, le Café de la Mairie a été tenu par Emmanuel CORNU, puis par Madeleine BLANCHARD dont le mari, Clément BLANCHARD, était charpentier avant 1936.

    7- Dans la maison actuelle de Pierre MERCEREAU, au 6, place du commerce, se tenait un autre Café. Narcisse BENETEAU, charron de profession, en était le gérant. Son gendre, Louis GUITTET avait également tenu la gérance de cet établissement. Il était lui-aussi charron. Il décéda en 1931. Sa femme a tenu le café jusqu'en 1943.

    8- La Buvette des 3 canons se situait 13, place des trois canons. Elle était tenue par Emile GUERIN qui était également cordonnier comme le montre la photo ci-dessous, prise en 1928

    Photo Arrignon
    Assise: Marcelle Boisson, puis de gauche à  droite : Jean, Marie-Jo et Suzie Arrignon, 6, 5 et 4 ans,  Marie Guérin , Raymonde Godet, Roger Bontemps et Germaine Grelet. Derrière : Emile Guérin, Alphonsine Guérin

    9- Au 13, rue du Château, se trouvait un autre Café tenu par un dénommé RENAUD, cordonnier.

    10- Un Café se trouvait au 1, rue du Pailler. Il était tenu par Ernest CLERTEAU, père de Maurice CLERTEAU, ancien maire de Bournezeau.

    11- Au 25, rue du Château, un Café était tenu par MARTINEAU, puis par Jules AVRIL. Nous l'avons évoqué plus haut.

    12- Entre la bijouterie et le salon de coiffure actuels, au 8, place du Commerce, un Café était tenu par Eugène GACHET.

    13- Au 52, avenue du Moulin, on trouvait l'Hôtel du Moulin, tenu par Henri PELON. En 1952, Eugène GUILBAUD prit le relais, et il le nomma : Café Gégène. L'activité du café se termina en 1958.

    14- Au 19, avenue du Moulin, Alexandre RAMBAUD tenait l'établissement appelé Le Lion d'Or. L'enseigne est toujours gravée dans la pierre. En 1952, Marcel HERBRETEAU prit la suite. L'enseigne devint Café Marcel.

    15- Avant 1910, au 9, 11, 13, avenue du Moulin, Ferdinand RENAUD tenait Le Relais de la Poste.

    16- Au 28, avenue du Moulin se trouvait le Café du Commerce. Il avait été tenu par Mlle Isabelle BARREAU, puis par Gustave CHATAIGNER de 1930 à  1949 et enfin par Fernand HERBRETEAU de 1949 jusqu'à  sa fermeture le 31 décembre 1968. Le café était tenu par son épouse Marguerite Barradeau. Fernand est décédé le 2 juillet 1966. Le propriétaire, Joseph SEGUIN, a ensuite conservé la licence quelques années.

    Les 5 Hôtels et Restaurants de Bournezeau

    Les établissements que nous allons énumérer n'existent plus aujourd'hui. Le plus important semble avoir été l'Hôtel de l'Espérance. Il a été le dernier en activité. Commençons donc par lui.

     

    1- L'Hôtel de l'Espérance se trouvait au 20, rue Jean Grolleau, au lieu-dit la Tête-Noire. Son activité, restauration et hôtel, cessa vers 2002. Voici la liste des propriétaires ou des gérants :

    - GUERIN ( ?)
    - BLANCHARD Marie-Louise née Guérin.
    - BLANCHARD Odette  avant 1950.
    - LEONARD Jean de 1956 à  1968.
    - HERMANN Marianne de 1968 à  1969.
    - VALLET Eugène de 1969 à  1975.
    - BOISSON Richard de 1975 à  1977.
    - LALLEMAND André de 1977 à  2002.

    2- L'Hôtel des Voyageurs se trouvait rue Jean Grolleau, en face du café Une de Mai. L'aubergiste était Léon DESAMY qui décéda en 1937.

    3- L'Hôtel Saint-Hubert se trouvait dans le même secteur, près de l'ancienne gendarmerie,. Le bâtiment n'existe plus. Alexandre ROUZEAU, né en 1846, en a été le gérant à  une période.

    4- Un café-restaurant existait au 21, rue Jean Grolleau, au lieu-dit la Tête-Noire. Il vendait également du vin en gros et au détail. Il a été tenu par :

    GROLLEAU Georges de1930 à  1939.
    THOMAS Henri de 1939 à  1946.
    FILLON Calixte de 1946 à  1954.
    LAURENT Gaston et son épouse Clémence ont repris l'affaire en 1954, mais en supprimant le restaurant. Fin d'activité du café en 1972.

     

    5- Il existait un autre hôtel tenu par Victor FERRE avec pour enseigne l'Hôtel du Commerce. Le lieu nous est inconnu.

      Les 8 cafés dans les villages de Bournezeau

    A l'exception des cafés de la Gare, les cafés des villages ont fermé pour la plupart à  l'époque de la guerre 1939-1945.

    En 1906, il y avait trois cafés à  la gare : MONNEREAU Maurice, FÈVRE René et VÉRONNEAU François.


    Le café Monnereau de la gare vers 1925 -1930
    Sur cette photo malheureusement détériorée, nous pouvons distinguer l'enseigne.
    Aujourd'hui cet établissement n'existe plus depuis plusieurs décennies.

      1- FONTENEAU Henri, né en 1850, était hôtelier à  la gare en 1901. Peut-être l'était-il quelques années avant ? Vers 1905, MONNEREAU Maurice, né en 1877, a pris la suite. Ce café de la gare avait alors l'enseigne : Hôtel et Café Monnereau. Après 1947, il n'aurait plus fait restaurant. Son épouse Maria le remplaça à  son décès en 1953. Fin d'activité du café vers 1965.

    2- PELON Berthe était aubergiste à  la gare en 1901. Puis, en 1906, FEVRE René. Ensuite VALEAU Auguste tenait l'établissement alors appelé Le Chêne Vert. Louis ELIE en fut ensuite

    le gérant avec l'enseigne : Café-Hôtel-Restaurant. A sa mort, en 1952, son épouse Anne-Marie, remariée avec FAZILLEAU (volailler) prit la suite. Ce café n'existe plus depuis longtemps mais la maison est toujours là  : Il s'agit de la maison de James DURET.

    3- VÉRONNEAU François, scieur de bois, a détenir un autre café de la gare, située à  la 1ère maison à  droite, 200 mètres avant d'arriver à  la gare.

    4- Il existait au Bois-Bonneau un Café tenu par Marie BORDAGE.

    5- A la Briolière, se trouvait un Café tenu par Emile TESSON, sabotier, il faisait également épicerie.

    6- Sur la route de Sainte-Hermine, à  la Borelière, se trouvait un Café tenu par MOREAU, puis par CORNU et enfin par Hippolyte BESSON de 1936 à  1939. Il y avait chez ce dernier, chaque dimanche, une guinguette pour les gens du village.

    7- Au Pont-de-l'Angle, Alcide GUINAUDEAU tenait un Café dont le serveur avait pour surnom "Badrôle".

    8- Au Pont-du-Servant, se trouvait un Café tenu par un parisien nommé GUETUIS.

     

      Les 8 cafés de Saint-Vincent-Puymaufrais

    A l'exception du café de Gaby ORVEAU, les cafés cités ci-dessous ont fermé avant ou juste après la guerre 1939-1945.

     

    1- Dans le bourg de Saint-Vincent-Puymaufrais, au 17, rue principale, se trouvait le Café tenu par :

    HERVOUET Auguste, cordonnier, vers 1925/30 à  1946.
    ORVEAU Gabriel et son épouse Augusta, de 1946 à  1965.
    ORVEAU Gaby, son fils, de 1965 à  1981.
    LAURENT Claude de 1981 à  1988 AVRIL Guy de 1988 à  1991, année de fin d'activité du café.
    La licence, rachetée par la commune, est utilisée à  l'Entam, 7, place de l'église depuis 1999.

    2- Toujours dans le bourg, au 21, rue Principale, AUGEREAU tenait un Café.

    3- Un troisième Café se trouvait dans le bourg, au 11, rue du Lay. Il était tenu par Mélanie FRADIN. Il ferma vers 1945.

    4- Au village de l'Augoire, BELY tenait un Café.

    5- Louis RETAILLOU, forgeron de profession, tenait également un Café au village de la Ménerie. L'établissement se trouvait dans la maison à  gauche en allant à  Sainte-Hermine, en face de l'arrêt du car.

    6- Un autre forgeron, Joseph BELLIARD, tenait un café au Plessis.

    7- Dans ce même village du Plessis,     Armand BRIAND tenait un Café et une épicerie dans la maison Xavier GIRARD.

    8- Au lieu-dit le Poteau-du-Petit-Trizay, LAUNAY tenait un Café, sur la route de Bournezeau à  Sainte-Hermine, à  droite, 200 mètres avant la route de Saint-Vincent-Puymaufrais. La maison a été démolie en 2002.

     

    Annette Bossard,  avec le concours du comité de rédaction

    Avec la collaboration de : Marie Chauvet - Jean et Germaine Bernereau -  René Charrier - René Giraudeau - Henri Giraudeau - Jean-Yves Jaulin Alcide Jaulin - Michel Guilbaud - André Charpentier - Marie Nicolleau - Francis Herbreteau -  Irène Seguin - Jacqueline Charrier - Madeleine Élie - Bernard Charrieau - Denis Pelletreau - Victor Pété - Rémy Marot - Louis Taupier - Ernest Robin - Odette Retaillou - Gaby Orveau Laurent Avril Agnès Menanteau.
    Autres sources : - Archives du Bas-Poitou - État civil à  la mairie de Bournezeau.
     - Registres paroissiaux de Bournezeau.
     - Site Internet des Archives départementales de la Vendée : Recensement de population.